Rendre les pauvres riches partie 2 Croyance dominante et alternative


1         Les croyances dominantes actuelles

1.1         L’idéologie dominante du volume

Nous sommes littéralement abrutis de la croyance qu’il faudrait produire et vendre plus pour faire plus de chiffre d’affaire et donc plus de profits. Parallèlement la concurrence dérégulée conduit à baisser les marges, à dégrader la qualité des produits et services, à réduire les salaires, à tirer les autres coûts de production comme de distribution pour arriver à force de baisse de prix de vente, à prendre le volume sur celui des concurrents.

Outre que cela répand la souffrance, cela tarit ce seul moteur fondamental de l’économie qu’est l’achat, cela asphyxie les infrastructures par saturation en volume, et cela conduit à vouloir faire encore plus de volume pour tenter de rétablir par des marges en volume ce qui a été perdu en taux.

1.2         L’idéologie alternative dominante de la décroissance

A l’opposé, l’idée de la décroissance invite à réduire drastiquement le volume pour protéger la planète ce qui impliquerait une réduction du chiffre d’affaire. A prix constant, la régression des volumes économiques conduirait à la même indigence de financement des infrastructures.

2         Dé-corréler le volume économique et le volume physique

2.1         la croissance économique par la qualité frugale

Entre les deux il y a une meilleure solution en rupture avec l’idéologie du volume et en direction de celle de décroissance : c’est l’idéologie de la qualité avec des prix unitaires élevés.

Si l’on augmentait les revenus du travail tout en augmentant les prix de telle sorte que le pouvoir d’achat (y compris les cotisations aux systèmes sociaux) augmente plus que les prix, alors les profits augmenteraient aussi. Si l’augmentation des rémunérations du travail augmentait plus que les prix, disons pour illustrer x3 pour les rémunérations du travail et x2 pour les prix, alors cela reviendrait à revaloriser le travail comme source de revenu par rapport au capital.

C’est donc à la fois un mécanisme de relance et de réduction de ces inégalités si préjudiciables à la cohésion d’une société. La cohésion d’une société c’est la source de son dynamisme quand elle se renforce mais c’est aussi la source du communautarisme jusqu’à la guerre civile quand elle s’étiole. C’est donc ce qu’il faut à un pays jeune et multiculturel mais qu’un pays de vieux rentiers peut sans doute accepter si on revalorise ses retraites.

2.2         Les buts opposés

Le communisme soviétique faisait du productivisme dans des buts opposés au capitalisme. Ils partageaient sans le dire et sans le vouloir, par nécessité compétitive sans doute, la même idéologie.

L’heure n’est plus, au moins dans les pays occidentaux, à la production de masse pour satisfaire les besoins. L’heure est à la protection de la nature à la fois contre la perte de diversité qui la vulnérabilise et contre la consommation qui l’épuise.

La solution décroissance s’impose mais elle reprend implicitement la logique de la croissance capitaliste dans un but opposé.

2.3         Croissance économique et décroissance physique.

Cette logique d’opposition ne permet pas de dépasser la contrainte entre croissance économique pour entretenir le mécanisme de développement et décroissance pour ménager le monde fini auquel nous sommes vissés.

Ce qui permet de le faire c’est la dé corrélation entre le volume physique et le volume économique.

2.4         L’enthalpie et le principe des grandeurs intensives et extensives

L’enthalpie s’exprime par la formule G = H – TS

T, la température est une grandeur dit intensive = elle ne dépend pas de la quantité de matière. Elle peut être inégale mais elle caractérise un état de la matière.

S, l’entropie est une grandeur extensive, elle dépend de l’ampleur des choses.

Ainsi « le volume globale» : à une constante près l’enthalpie G résulte du produit des deux grandeurs intensive caractéristique de la matière et extensive caractéristique de sa quantité. Un même enthalpie peut être obtenue soit avec une petite quantité à haute température soit avec une grande quantité à basse température.

2.5          Le modèle enthalpique transposé au niveau de vie

Les thermicien savent que l’on peut faire beaucoup d’échanges avec les hautes températures alors qu’avec les basses c’est beaucoup plus limité.

On observe partout sur la planète qu’on vit mieux dans les pays dont l’économie fonctionne avec un niveau de prix élevé. Les prix c’est la température. Même si les pays sont immenses, on y vit statistiquement mal si les niveaux de prix sont bas.

2.6         Transposition à l’économique

Un « volume économique » peut être considéré comme l’équivalent de l’enthalpie. Il peut être augmenté tout en diminuant les quantités physiques. Il suffit pour cela d’augmenter le niveau des valeurs d’échange tout en diminuant les quantités ou le nombre des transactions.

A la différence de la température, le prix élevé ne brûle que quelques idées reçues dans les esprits.

2.7         Qualité n’est pas décroissance.

Physiquement les deux théories vont dans le même sens de réduction de l’empreinte écologique, mais économiquement elles sont à l’opposé. Habituellement, à droite, on pense d’abord croissance économique ; et à gauche décroissance de la prédation écologique.

Chacun reste implicitement dans une logique de volume physique directement corrélée au volume économique.

La dissociation entre physique et économique à la fois réconcilie les deux camps et donne une marge pour une entente facilitant donc l’évolution salutaire pour nombre d’entre nous ; sinon pour l’humanité.

Un tournant de l’histoire (par Alain de Wailly)


Les romans de George Orwell ou d’Aldous Huxley et la domination bancaire actuelle (défendue en particulier par l’UE), ont en commun de se référer à des rationalités diverses, mais impropres. Tous ces modes de raisonnement situent les individus dans la société en les privant de leurs fonctions personnelles supérieures. Le mouvement Gilets Jaunes a eu cette vertu majeure, et assez nouvelle dans son extension, de présenter, en grand format, une révolte d’individus simultanément personnalisés et sociables. Révolte contre les rationalités qui réduisent leur humanité à des entités interchangeables, comme des objets ou bien du bétail.
La transition écologique est très à la mode, mais elle doit être repensée du fait qu’elle est présentée comme antagoniste du progrès et du bien-être des gens. Plus globalement, nous sommes à l’aube d’une Grande Transition groupant nombre de domaines. Elle est à découvrir comme en regardant du dessus un graphique portant diverses entités inconciliables. Il va nous falloir désormais trouver comment décrire en mots et en principes conceptuels un nouveau Monde dans lequel les humains ne seront plus groupés statistiquement, mais seront chacun personnalisé. Tous les regroupements pour la gestion politique seront conçus en distinguant les besoins communs et les besoins personnels (d’amour, de connaissance et d’action) mutuellement complémentaires.
En ce sens, les raisonnements de gestion devront s’éloigner de la logique statistique courante, qui rend les individus tous semblables, éventuellement regroupés en catégories, pour adopter une nouvelle logique qui conciliera les spécificités individuelles et leurs mises en commun complémentaires. D’une certaine manière, cette logique sera proche de la science physiologique et non plus du hasard des jeux d’argent.
Je propose un diagnostic sur plusieurs aspects.

Les apparences gênent l’action sérieuse.
● L’apparat dans lequel vivent les dirigeants, avec des gardes en rang précis vêtus d’uniformes chamarrés, est un souvenir inutile de l’époque féodale. Un refus de ces images enfantines se manifeste chez l’échantillon significatif de français constitué par les Gilets Jaunes. Ce refus s’est fixé sur l’exigence d’un Référendum d’Initiative Citoyenne qui ferait sortir les gens de leur actuelle exclusion de la pratique politique.
Les honneurs, les titres et les signes sociaux publics doivent cesser de n’être que des étiquettes conférant du pouvoir. Les hiérarchies doivent correspondre toujours le mieux possible aux compétences, mais favoriser aussi les besoins de contact humain authentique et d’épanouissement ressentis par tous les collaborateurs.

La satisfaction des besoins de base muliplie la créativité.
● S’il était bien employé, le progrès technique serait suffisant aujourd’hui pour permettre aux moyens mécaniques, chimiques et logiciels d’assurer la satisfaction des besoins essentiels de l’ensemble des êtres humains. Nous savons que la répartition déséquilibrée des fortunes est ce qui empêche ce progrès majeur.
La notion de revenu de base couvrant universellement les besoins indispensables de chacun doit être largement pensée et organisée. Le principe doit être que la communauté humaine, donc l’État, ait la charge d’assurer l’organisation légale en ce sens.
● Le besoin d’“ailleurs”, l’espoir, la curiosité, l’horizon, l’aventure, doivent se développer chez tous, et se muer souvent en créativité dans plusieurs domaines. Ceci sans nuisance envers les autres, mais plutôt pour sa propre satisfaction inventive au bénéfice commun.
● La très importante expérience des «ronds-points Gilets Jaunes» permet de constater le besoin urgent en France d’une refonte profonde du lien entre individus et société. Aujourd’hui, les anciennes discussions de détente (dans les fêtes ou au bistrot) doivent être associées avec les liens spatialement lointains permis par les réseaux sociaux. Les modalités de cette mise-ensemble pourront s’inventer en enregistrant ce qui se fait spontanément. Elles permettront l’acquisition progressive d’un “savoir-faire” des responsables.
● La vidéo suivante montre que le mouvement des Gilets jaunes a été rendu durable et universel par l’imbécillité politique du Président:
https://www.facebook.com/stephane.legendre2/videos/2127724243914602/
Une autre vidéo de 40 min, très intelligente, permet de bien connaître les raisons cachées de la situation touchant l’élection de Monsieur Macron:
https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron?fbclid=IwAR135pL_PHy5NkahEjXAglcN49YFN5kA6FcvoNfkpIACkeVDFY4c4JzgVdo
L’organisation saine favorise le niveau de vie.
● L’inégalité des revenus aussi bien des individus que des territoires est nécessaire, mais ne doit jamais dépasser une certaine limite, et les hauts dirigeants doivent avoir la responsabilité prioritaire de veiller à la réalisation constante de ce principe fondamental. Aujourd’hui, nous ne trouvons dans notre Constitution aucune obligation de ce type, et les Gilets jaunes nous font apparaître que l’égalité de considération ne peut entrer que par effraction.
Une veille honnête en ce domaine doit être constituée, sous contrôle de tous, qui rendra constamment publics ses résultats, en particulier en périodes d’élections. Le dénouement de beaucoup de problèmes, que l’on ne sait traiter actuellement (fort mal!) qu’au niveau de leurs conséquences, seront alors résolus tous ensemble au niveau de leur grande cause: une amplitude injuste d’inégalités sociales.
Dans un domaine proche, les territoires doivent demeurer à l’abri d’une séparation urbain <=> rustique trop tranchée, et du déséquilibre d’images, y compris culturelles, entre régions. Il en va de même, bien sûr, pour les vitesses d’évolution de chacun des domaines de vie dans leur ensemble.
Prendre une responsabilité globale de territoire exige un savoir et aussi un talent proche de celui d’un compositeur: toutes les activités doivent demeurer en harmonie dans une œuvre conciliant, en juste accord des opposés, les rythmes, la mélodie, les nuances et le timbre. “Tout se passe comme si, en entendant de la musique, notre cerveau se tournait vers l’autre. La musique contribuerait à tisser des liens sociaux.”
https://pure.mpg.de/rest/items/item_723630/component/file_723629/content
Ceux que nous élisons se doivent de posséder une vraie culture, mais nous-mêmes devons tenter de percevoir cet aspect des personnalités à élire.

L’État doit se charger des monnaies, du crédit et de la planification.
Une vidéo (16 minutes) situe les effets des emprunts excessifs:

Écoutons Michel Rocard (11 minutes):

De telles mesures se sont révélées possibles et efficaces en Islande:
https://www.lepoint.fr/chroniques/l-islande-une-nouvelle-utopia-26-02-2012-1435208_2.php
● Le fonctionnement des monnaies et des crédits constitue actuellement un jeu abstrait qui retentit sur la vie des gens et entraîne une croissance mortelle de l’inégalité. La question «Pourquoi l’État ne reprend-il pas le contrôle de la création monétaire en prêtant aux banques avec intérêts pour payer les services publics? Pourquoi donc c’est à l’État d’emprunter auprès des banques privées?» montre immédiatement qu’un ensemble de conséquences majeures a découlé d’un choix culturel dans le monde anglo-saxon.
L’enrichissement excessif est futile et infantile.
L’émission de monnaie en volume, ainsi que les économies des particuliers et la planification des grands investissements doivent revenir à une banque séparée, sous administration de l’État et dépourvue de toute activité de spéculation.

Les sciences et les applications techniques ont un impact parfois illusoire.
● De même que les actions politiques menées découlent d’enseignements spécialisés, la science est parfois mal enseignée et ne procure souvent pas de certitudes suffisantes pour établir la priorité des actions. Cela provient d’une logique standard trop simple ainsi que du “contrôle par les pairs” pour la publication des nouveautés. L’IA en particulier est un phénomène récent, conçu dans une logique impropre qui ignore le fonctionnement des organisats complexes.
● Des méthodes nouvelles, comme par exemple la manipulation possible du patrimoine génétique humain ou bien la conception de robots tueurs, constituent des sujets majeurs pour les décisions politiques et ne doivent être appliquées ni trop vite, ni trop lentement.
● La confiance dans les experts («les scientifiques établissent que . . . ») est assez souvent excessive, et les gouvernements doivent disposer du moyen d’établir une évaluation des “vérités scientifiques” à impact général, en urgence pour ce qui touche à la médecine et à notre planète.

L’enseignement est mal organisé.
● La situation actuelle de l’enseignement est bien décrite dans cette vidéo (35 minutes):

L’école doit favoriser réellement le contact de personne à personne. Cela n’est possible qu’avec des effectifs de classes ne dépassant pas 25 élèves. Au-delà de cet effectif, le cours tend à devenir industriel. Actuellement, ce caractère personnel pour certains et industriel pour la majorité induit un enseignement différencié par classes sociales, ce qui est contraire à l’esprit de notre République et au désir de la grosse majorité des enseignants.
● Les programmes des cours doivent être largement revus pour permettre la maîtrise de la technique actuelle, mais en armant l’intelligence humaine de vraie culture universelle pour leur éviter la domination des machines informatiques et inverser cette situation.

La démocratie doit adopter sans dommages l’actualité technique.
● Une réorganisation de la démocratie doit être adaptée à la grande vitesse de diffusion des informations sur les réseaux sociaux. La profonde nouveauté du mouvement Gilets Jaunes en ce domaine (qui fera tache d’huile) offre de bonnes pistes.
Actuellement, cet outil internet est surtout employé pour accentuer la domination de tous par certains. Corriger cette tendance nocive participera de la réflexion politique au sujet de la conciliation entre les techniques récentes et la participation de tous à la politique pour tous.
● Le mode de scrutin doit être étudié avec méthode, et les quelques dernières élections présidentielles montrent cela primordial. Une vidéo de 20 minutes permet de comprendre ce sujet et propose un mode mieux conçu:

L’authenticité personnelle entre trop peu dans les relations.
● Lorsque l’assurance de ses besoins de bases sera devenue commune et sans condition, chacun des individus devra pouvoir développer sa spécificité vers le sommet de sa pyramide de Maslow. Cela transformera pour l’avenir cette obligation primitive: «Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front.», en remplaçant la sueur par le fonctionnement sous le front: l’intelligence motivée.
Un mode d’évaluation de chaque nouveauté conceptuelle, utile en vue de sa rémunération, devra être bien formalisé.
● La conjonction complémentaire de l’État et des administrations communales doit être rétablie sans intermédiaires. L’État chargé de veiller à l’égalité concrète et au progrès commun, les communes continueront de favoriser le lien entre personnes dans leur activité proche. Des regroupements intermédiaires ne seront éventuellement constitués que depuis la base et conçus uniquement pour favoriser la bonne marche de l’action concrète, la rentabilité étant secondaire à la production des besoins.

La Diplomatie française n’est pas conforme à ses principes.
● Notre politique mondiale doit cesser de se placer dans une fictive “Communauté Internationale”, qui n’est en fait qu’un clan occidental possédant un armement disproportionné. Elle doit manifester plus de discernement pour défendre les principes d’un Droit appliqué à tous les États, à toutes les personnes et au milieu naturel.
● Le niveau d’inégalité entre régions du Monde doit être amorti le plus rapidement possible, afin que les mouvements de population deviennent alors simultanément libres et volontaires. Ces migrations doivent cesser d’être un moyen pour les entreprises en place de profiter de main-d’œuvre exploitable.
● À la neutralité de l’État dans le modèle français de laïcité devra être ajoutée une clause de considération égale accordée aux cultures et pratiques culturelles ou religieuses. Mais simultanément, tous les intégrismes, quelles que soient leurs sources, y compris les intégrismes laïcs ou même conceptuels, devront être dénoncés publiquement.
● Les cultures doivent s’enrichir mutuellement tout en conservant et adaptant leurs identités, afin d’accroître sans tensions la nécessaire diversité. Cela impose que soient compris dans l’une et l’autre culture les mots et les phrases de “l’autre”, ce qui n’est pas très fréquent actuellement. La bonne attitude dans ce domaine évitera des horreurs comme la brimade inadmissible imposée récemment à des élèves de Mantes-la-Jolie.

L’information publique doit cesser d’être manipulatrice.
● L’indépendance des journalistes devra faire l’objet d’une étude. En particulier, une subvention aux petits organes médiatiques pourra être établie de manière neutre afin de donner une “force d’influence” équilibrée aux différentes tendances. Cette neutralité garantie sera nécessaire pour que les votes ne soient plus dirigés par les médias, comme ce fut le cas lors de la dernière présidentielle.
https://www.bastamag.net/Le-pouvoir-d-influence-delirant-des-dix-milliardaires-qui-possedent-la-presse?fbclid=IwAR2RMzvN69sObkbVnqwa-PvNVLPILnyHzLbWbvsalgl8Trp24CkvXf7jhAw

Des fondements logiques périmés sont employés par l’ENA et Bercy.
● L’administration des Finances, qui emploie des gens brillants, fonctionne avec des règles théoriques impropres, mais pourtant est dotée d’un pouvoir énorme sur les politiques. Les raisonnements sont simples et comptables, mais ils n’incluent pas les anomalies comme le pouvoir exagéré des banques qui gagnent de l’argent seulement écrit sur papier, souvent hors de toute référence concrète.
Le travail comptable est nécessaire au niveau proche des échanges effectifs de compétences ou de produits, mais les banques centrales dans les cultures européennes agissent assez loin des réalités du bien des gens, avec des échanges spéculatifs ultra-rapides. La compétence ludique des spéculateurs en bourse participe exagérément au fonctionnement de ces banques centrales très généralement privées.
Revenant à tous les calculs de comptabilité, les raisonnements employés se font sur des quantités d’unités monétaires qui s’ajoutent et se retranchent en compensation mutuelle (les intérêts bancaires sont liés au service du prêt). Le continu d’un service rendu ou d’une denrée fournie est décomposé en unités monétaires, et ceci pour permettre de raisonner dans le cadre de notre logique, qui réduit le composé à ses composants pour pouvoir agir (i.e. “gérer” dans ce cas des prix et taux d’intérêt).

Il existe une autre logique, plus juste et souple, adaptée au futur.
● La logique actuellement courante ne permet à l’organisation de la Cité que de se dérouler comme une musique ignorant les règles précises à respecter afin d’éviter les dissonances inesthétiques. Le talent de certains remplace parfois ce manque de règles, mais ces personnes de talent sont trop rares pour se réunir en orchestre.
● Une algèbre nouvelle permettra la réflexion sur la Cité, employant une logique causale enrichie et rigoureuse. Elle aidera au devenir raisonnable de l’Humanité dans son milieu et dans un progrès toujours actif. Cette algèbre vaste sera dépourvue des “vérités cachées” qui provenaient entre autres, dans le cadre concret de la complexité organisée, des manques subis par l’emploi d’une logique trop simple.
● Cette logique fondamentale, nécessaire pour agir correctement dans et sur les organisats complexes existe, je la connais. Elle fut développée dans la philosophie grecque, autour d’Anaxagore et Aristote. Sa méconnaissance depuis la philosophie romaine et depuis le Moyen-Âge n’a pas gêné le développement des sciences, mais se révèle aujourd’hui très nocive car elle est insuffisante pour placer l’être humain à sa vraie place afin de pouvoir construire en harmonie le système organisé de la vie ensemble.

L’Union Européenne a pris une très mauvaise voie.
Le chantier est immense. Nous avons en France certains mouvements qui se placent mieux que nos ENA dans le domaine des principes de gouvernance, et nous avons maintenant la chance de trouver en Chine une organisation de l’économie qui rompra avec la FED (appartenant à trois familles!) et avec les lois imposées par M. Pompidou qui ont entraîné en France un déficit non-rattrapable en l’état. La Mondialisation doit cesser d’être en fait une doctrine darwinienne, de culture “occidentale”, qui présente paradoxalement le bien commun comme résultat d’une combinaison d’égoïsmes et fait de la dette une denrée rentabilisée par la spéculation.
Il faudra passer par une dissolution de l’Union Européenne suivie d’une reconstruction non plus seulement économique type “illuminati”, mais vraiment politique.

La Grande Transition va commencer.
Désormais, la démocratie athénienne, qui fonctionnait avec l’agora mais comptait des métèques, doit être reconstituée avec le remplacement des esclaves ou des serfs par des machines.

L’intelligence humaine doit cesser de se considérer comme semblable à l’IA, mais apprendre à agir en parallèle avec celle-ci en partageant leurs qualités complémentaires. La vraie logique causale d’Aristote permet de résoudre rigoureusement cette question philosophique et de voir la différence de nature entre les deux formes d’intelligence.

● Un grand chantier enthousiasmant est en préparation grâce aux Gilets Jaunes et à l’exemple de l’Islande. Afin d’éviter que le manque de “vision lointaine” lui fasse perdre son cap, il lui faudra se doter aussi d’une pensée abstraite complétant le Droit, afin de nous voir nous-mêmes sans risque de privilégier une option de raisonnement au détriment des autres (défaut courant des actuels politiciens de haut pouvoir).
Beaucoup d’invention de société suivra. Une connaissance fondamentale sera vite nécessaire afin d’aider à l’invention bien articulée du Nouveau Monde. On peut déjà savoir que celui-ci comportera une disposition des gens dans un espace géographique et culturel divers et complémentaire, aussi bien que dans un temps historique de croissance progressive équilibrée. Des inutilités, comme la violence issue du monde animal où elle était nécessitée par les besoins de base, seront lentement effacées.

Répétons que la logique causale simpliste actuelle doit se trouver remplacée par une logique neutre mais efficace, s’appliquant indistinctement aux composants de toutes sortes et au composé. Grâce à la mise en esclavage des techniques, cette causalité approfondie permettra à l’ensemble humain de se dépouiller de la nécessaire violence antérieure et de la remplacer par une réalisation de sa vocation de penser dans la trilogie amour-connaissance-action. La pratique de non-violence active, bien expérimentée par des peuples rabaissés (un exemple récent est la bande de Ghaza), sera l’un des éléments pour obtenir ce résultat.

 

[1] Logique qui conserve la rigueur de l’ancienne, mais devient mieux soumise à l’observation non plus seulement pour vérifier les hypothèses, mais aussi pour y trouver l’intuition d’explorer de nouvelles voies de la pensée. Son application potentielle est profondément globale.

[1] Il est important d’observer que l’adjectif “abstrait” est ressenti péjoratif non pas par son rôle, mais par le mauvais usage actuel d’une abstraction mal adaptée.

Le traité de Marrakech en résout rien


Plus que la libre circulation des capitaux et des marchandises, la libre circulation des hommes, est une idée séduisante; mais en apparence seulement. L’enfer est pavé de bonnes intentions :

Au niveau département français la mise en concurrence préconisée par Alphonse Allais, irait à l’encontre du principe de république une et indivisible et donc à l’encontre du principe d’égalité. De toute manière elle se fait contre ce principe puisque les gens viennent s’entasser dans des banlieues de villes alors que simultanément l’idéologie ultra libérale pousse à ne plus rien payer pour les campagnes. Alphonse Allais avait-il réalisé qu’il emboitait le pas à une doctrine ultra libérale dont on a maintenant l’étendue des ravages sociaux, sociétaux, écologiques sous le nez ?

Au niveau international, compte tenu des cultures, il faut y aller très progressivement avec les migrations pour ne pas précipiter les pauvres les uns contre les autres et prendre le temps de marier les cultures avec l’ascenseur social. En période de récession économique c’est difficile. En plus l’afflux s’il était massif, provoquerait des rejets comme on en voit dans le sud est de la France. Les gens ne partent de chez eux que quand ils ne sont pas bien là où ils sont. Le nomadisme n’est pas dans les gènes. Ce qui est dans les gènes c’est l’effort minimum. Alors pourquoi ne pas résoudre leurs problèmes à la source ? Pourquoi ne pas affronter les problèmes au lieu de leur demander à eux l’effort de les fuir ? Et en admettant qu’ils le fassent cet effort de fuite, seuls les plus faibles resteraient dans leur enfer ? Ce n’est pas l’idée que je me fais de l’humanisme et de la société à l’échelle mondiale.
Là encore l’idéologie ultra-libérale met tout le monde en concurrence et glorifie la régulation par la mort des plus faibles.

Le traité de Marrakech pourrait bien ne pas être symbolique au motif qu’il ne serait pas contraignant. En effet la cohésion idéologique des dirigeants européens et leurs déconnexions d’avec les intérêts des peuples qu’ils devraient gouverner malgré les dictats de l’Europe sont tels, qu’ils s’évitent l’affront de voir refuser les ratifications des traités par les peuples en les signant entre eux. C’est une perversion supplémentaire de la démocratie.
Ce traité n’a pour but que d’entretenir « le cheptel des riens » qui fera baisser les cours du travail et maintiendra les profits. Il rassure les gouvernants sur leur intention communes d’aller dans le sens de leurs commanditaires, paradoxalement sans se faire concurrence, mais dans le seul intérêt des plus riches pourtant adeptes de cette idéologie concurrentielle.
Ce traité est donc aussi capital que les traités commerciaux qui instituent des tribunaux privés pour condamner les états ou ceux qui permettent les intoxications collectives massives avec les pesticides ou les glutamates et autres aspartames.
Il va encore ajouter à la misère ambiante en nivelant la qualité de vie du plus grand nombre un tout petit peu par le haut pour quelques migrants mais bien par le bas pour tous les autres : ceux restés là bas comme ceux ceux déjà ici. C’est toujours le même principe on met du 1000 volts en contact direct avec du 10000 qui tombe à 2000 et le 1% pompe le courant de court circuit alors que plus un appareil sur le réseau ne fonctionne.

Niveler par le haut, consisterait à donner les moyens aux déshérités du globe de devenir rapidement riches : les débarrasser de leurs parasites dominants cupides et leur fournir une immense quantité de liquidités pour mettre des infrastructures, éducation et changements culturels en place.
Niveler par le haut consisterait parallèlement à mettre des transfos dans les échanges de marchandises entre pays riches et pauvres; c’est à dire réguler par des taxes à l’importation/exportation qui compenseraient les différences sociales et environnementales et dont le produit irait aux deux parties l’une pour augmenter son niveau environnemental et social, l’autre pour amortir avec des mécanismes sociaux des reconversions vers l’environnemental et la qualité durable de tout.

A problème global, solution globale; solutions au niveau des causes pas des effets; solutions dans l’intérêt général et pas dans celui de quelques-uns !

Légitime violence


Les médias des dominants, emmenés par des dominants-dominés tantôt médiocres-zélés tantôt médiocres-malgré-eux (Alain Deneault) voudraient à la fois culpabiliser les gilets jaunes et remonter les bien-pensants  contre eux. Ils montent les uns contre les autres, au risque d’instaurer la guerre civile, afin de maintenir la position de domination de leurs maîtres de concert avec leur système de pillage et d’exploitation de la valeur ajoutée des dominés. Pour cela, ils en mettent classiquement en avant les contraintes imposées aux travailleurs dociles. C’est tout de même un peu le principe de la rébellion que de bloquer le système dont on est victime; et ceux qui soutiennent le mouvement sans enfiler leur gilet doivent accepter la contrainte de bon cœur en se disant qu’ils devraient epouser leur cause au lieu de se rendre complice de la domination en restant passifs.

Les mêmes médias, tout aussi classiquement tentent aussi de diviser le peuple en mettant en exergue le racisme ou la xénophobie sur fond de division idéologique extrême droite-gauche dans le mouvement. Ça ne fonctionne plus. La fusion des gilets jaunes, rouges verts… s’est faite. Le peuple a compris comment ses divergences d’approche sont exploitées pour le dominer.

Alors, jamais à court d’idées d’exagérations ou de sophismes, ils mettent maintenant en exergue les atteintes à la vie privée des dominants-dominés chargés de transmettre la domination d’en haut dans les entreprises. (Se reporter à l’article « les entreprises fléaux de la société ? » et consulter le groupe Facebook « les boîtes au pilori)

Mais qu’ils ont bien raison les gilets jaunes de s’en prendre à ceux-là ! Ce sont les pires; bien pires souvent que les dominants eux-mêmes. Petits tyrans du quotidien, veules inconditionnels de l’autorité hiérarchique « sacrée »; pour eux « ils font leur boulot ». Sans états d’ame, « ils ne font que respecter les règles » ! Ils maltraitent consciencieusement sans vergogne et sans se soucier du malheur permanent que leur petit pouvoir distille insidieusement ou abat brutalement dans la vie quotidienne des dominés : stress, fatigue, soucis de fin de mois, nourriture malsaine forcée, soins santé réduits, manque d’éducation et pour finir accidents, divorces, désespoir ou suicides. Licenciements insécurité précarité chez les dominés leur importent peu. La vue des mendiants, des invisibles qui pullulent dans les rue les laisse indifférents. Ils les culpabilisent même pour défendre le système. Ils nient la réalité de l’inflation des chiffres de la misère, de la pauvreté, du chômage, de la précarité…. Ils continuent sans vergogne à exercer leurs tyrannies du quotidien au mépris de conséquences humaines et sociales; pour leurs seuls petits profits du lendemain et pour le grand profit durable des petites castes de leurs dominants-dominés du dessus.
Ah que les japonais ont bien fait de donner cette magistrale leçon d’humilité à la couche supérieure avec l’emprisonnement de Carlos Ghosn!
Rendez-vous compte du changement de paradigme : Un état, bien commun d’un peuple, qui emprisonne un symbole de l’entrepri Multi-natinale et de la domination brutale des « cost killer ». Ils ont osé affirmer la primauté du droit du peuple, du pays, sur celui de l’entreprise ! Celui de la démocratie sur le totalitaire ! Des vrais gilets jaunes ces japonais !
Vive la culture traditionnelle japonaise et son sens du respect, de la qualité et de l’honneur ! Il est temps que ces dominants-dominés de petite noblesse, ces médiocres plus souvent plus zélés que malgré-eux, comprennent que leur comportement, pour commun qu’il soit, va trop loin; qu’il martyrise les dominés jusqu’au plus intime de leurs vies par le biais du professionnel; qu’ils sont complices d’un espace totalitaire.
En conséquence, il est devenu juste, comme de la légitime défense, que ni eux, ni leur famille ne soient plus désormais à l’abri des mêmes comportements en retour; non seulement dans l’entreprise mais en dehors et jusqu’à chez eux comme dans tout l’espace sociétal commun. Leur seul droit est d’avoir la vie sauve pour apprendre l’humilité et le courage de protéger et aider le faible à se relever au lieu de lui donner des coups de pied au ventre façon « Ben Ahllia ». Leur méthode est pernicieuse, celle des gilets jaunes est franche. Leur méthode est immorale, celle des gilets jaunes est légitime. N’en déplaise aux dominants et à leurs propagandistes, les cas de ces « managers » est indéfendable et les manifestants ont raison de rétablir la justice.

Le fondement de la perquisition montrée du doigt


La sombre perquisition d’Octobre 2018 permettant aux médias de stigmatiser voire pathologiser le comportement de Jean-Luc Mélenchon, est, il faut bien le reconnaître, un coup de maître « façon Macron ». Elle poursuit plusieurs buts cohérents pour, in fine, maintenir la domination des actionnaires industriels sur le peuple citoyens-consommateurs… voici comment :

D’abord à l’aube des européennes, le coup tordu entretient contre Jean-Luc Mélenchon l’aversion des partis bien-pensants depuis la prétendue gauche socialiste jusqu’à la droite nationaliste voire raciste et xénophobe. Depuis la détestation émotionnelle des uns jusqu’à la « répulsion bourgeoisiste » (par symétrie riche pauvre avec le terme « populiste » dont ils affublent maintenant le peuple de droite) cela prolonge les acharnements politico-publicitaires et matraquages idéologiques antérieurs façon bombardements américains.

Cette aversion contre JL Mélenchon est entretenue à la fois en tant que personne comme dans la dominante des commentaires post-perquisitions, mais aussi, par amalgame, en tant que représentant d’une idéologie. Le même d’amalgame que le classique amalgame juifs/sionistes sioniste/colonialistes palestiniens ou encore musulman/terroriste ou encore nationaliste/fasciste ou encore islam/gauchiste.  Prolétaires sans problèmes de fins de mois, « crevards à 3000€ », vous qui vous croyez de ce fait petits bourgeois alors que vous êtes prolétaires, vous tous sans capital et croyants-malgré-vous à la fable de la main invisible du marché, à celle de la mondialisation heureuse, à l’idéologie des prétendus bienfaits de la libre concurrence et de la privatisation, ne vous laissez manipuler ni par les étiquettes, ni par les amalgames, ni par le 1% qui masque les 99%…

JL Mélenchon n’est pas le problème d’un système qui s’écroule régulièrement dans le sang au cours de l’histoire, il en est le symptôme et le remède ; icelui qu’il faudrait écouter et suivre pour limiter les dégâts. Les bactéries et les champignons vivent en symbiose et permettent l’équilibre de nos cellules; de la même manière c’était la force de l’union soviétique opposée au complexe financiaro-militaro-mafio-industriel qui paradoxalement protégeait nos systèmes sociaux et nos services publics à la française; si enviés de par le monde et si regrettés aujourd’hui. (et notre ex-empire néocolonial)

Je ne me leurre pas sur l’efficacité de ma petite défense de l’idéologie do minée à travers JL Mélenchon. De toute manière même si elles ne peuvent pas adhérer à ces thèses sans s’exclure du groupe, les classes prolétaires aisée, sont profondément attachés à la nation, et à ses biens communs et elles en ont assez de servir de vache à lait parce que les hyper-riches truandent l’état et pillent à travers leurs entreprises. Ces choses-là ne changent pas du jour au lendemain.

Globalement, avec cette nouvelle opération, la division « haut-bas » des prolétaires par niveau social se trouve entretenue. Tout le profit de l’opération allant naturellement aux couches supérieures ; celles franchement aisées reconnaissables par la solidarité de type communiste dont elles font preuve. Dans ces castes, on vous paye une sinécure avec l’argent public quand vous avez échoué ou subi un avatar : grosse indemnité de départ, émission de télé de complaisance, publication d’un bouquin, poste sans travail ni compte à rendre à l’abri des regards, nouveau poste à la tête d’une entreprise en bonne santé àhi saper, mission d’étude….

Cerise sur le gâteau de ce coup médiatique, la couche « très aisée basse », ces petits Napoléons du journalisme genre Salame ou Apathie, trouvent l’occasion de faire allégeance aux grands financiers qui gouvernent leurs médias.  Tous cette couche de médiocres zélés constituent une classe politique bien-pensante, qui parce qu’elle est grassement arrosée pour sa servilité, se croit sûre de sa supériorité intrinsèque et trouve dans cette opération l’occasion d’étaler sa bienséance hypocrite et de se défouler :

  • « mais comment-comment, monsieur le député « élu-de-la-plèbe-du-fond-du- peuple-méprisable-et-méprisé, députés des riens et donc député de rien du tout,
  • Mais comment-comment monsieur Jean-Luc Mélenchon (dès fois qu’il y ait un homonyme ou qu’on risque de les accuser de manque de respect ou encore qu’on ne stigmatise qu’à moitié), vous osez vous dresser contre la belle autorité de nos maîtres ! (leurs actionnaires ou leur président de notre république)
  • Un député du peuple, sacré !? Et au nom de la loi, de la démocratie par-dessus le marché ! mais qu’elle audace !
  • Ne savez-vous pas, n’avez-vous pas encore compris que la loi est faite pour garantir notre pillage et que le code moral libéral est là pour glorifier notre domination ?
  • Ne savez-vous donc pas, qu’hormis vos têtes dures de la FI, la démocratie représentative est un leurre et que donc l’assemblée ne sert à rien et donc que votre titre de député ne vaut rien ?
  • Navez-vous pas compris que le peuple vote comme lui disent nos nouveaux chiens de garde idéologiques ?
  • Que sont ces petites perquisitions insignifiantes en regard des immenses privilèges de notre légitiment dus à notre supériorité d’élite au-dessus des lois ?
  • Avec votre subversion de notre domination par vos idées et vos compagnons de luttes, N’avez-vous pas conscience d’être comme à nos yeux de la même nature qu’une organisation de malfaiteurs, un ramassis d’islamo-gauchistes susceptible de nous empêcher de piller ?
  • Mais comment avez-vous le front de vous dresser contre notre autorité illégitime du plus fort ?
  • Espèce d’impudent ! Nous les riches, nous les puissants, allons continuer à vous ramener vous, le peuple français et votre France qui n’est rien pour nous, à l’état colonial ! Et ne pensez-pas que parce que vous êtes européens, cela fera une différence avec le Brésil, le Nicaragua, le chili, le Venezuela, le Yemen, la Syrie ou l’Afrique !

Il faut dire qu’il y a mis du sien pour faciliter ce défoulement, l’ami Mélenchon. On ne se refait pas ! Comme il était prévisible, tout était déjà prêt avant même d’en connaître les détails ; depuis Mediapart, jusqu’au Figaro d’assaut (distribué gratuitement dans tous les hôtels et aéroports ou autres lieux de travail) en passant par Libération.

Ce retournement médiatique de sa saine et sainte colère est un classique de la manipulation par détournement du fond sur la forme. Mais la forme, est ici la fond de la manipulation médiatique des classes sociales.

Je vois pourtant plusieurs avantages à cette saine et sainte colère :

  1. a) il a rappelé l’importance des élus du peuple même eu les termes ont été tournés en ridicule ; ce qui montre à contrario combien nous sommes loin des valeurs républicaines de la révolution mère.
  2. b) il a réaffirmé son caractère de chef au milieu d’un entourage déconsidéré au sein de la FI car, sauf Ruffin, plutôt enclin à se couler dans le système, à se compromettre avec de vieux chevaux de retour socialistes, voire à profiter du système ou de sa position qu’à coller aux problèmes fondamentaux du peuple.
  3. c) mais surtout, cet entourage aura appris qu’il n’y a pas de favoritisme entre inconnu et célébrité quand on est de gauche et que même ce sont « les meneurs » sur qui l’on tire en premier dans la bonne vieille technique pour mater les récalcitrants. J’espère que les « petits jeunes de la FI » vont en tirer une vision plus réaliste et moins institutionnelle de la lutte entre dominants et dominés. Lutter avec les règles des dominants en étant soi-même dominé c’est être vaincu avant même d’avoir combattu. S’en remettre à des chefs qui acceptent cela, c’est se condamner à la souffrance. Nous aurons peut-être maintenant une tête de mouvement plus mature et moins docile avec le système….
  4. d) cela resserre les liens dans une FI qui était en train de se désagréger

Nombre de médias alternatifs ou de la FI, dont celui d’Eddie Legus https://yetiblog.org/guerre-eddie-legus-dynamite/ confirmant à propos des membres du gouvernement Macron, la citation de Gramsci : « le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à venir, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » ont montré la manipulation que constituait cette campagne de propagande politique détournant de l’opération de basse police politique beaucoup plus grave qu’elle est en réalité et qui normalement, c’est-à-dire si nous étions en démocratie, devrait faire « sauter la république ou tout du moins le gouvernement au même titre que l’affaire Ahlcen Benhalia»

D’un gazouillis bien ciblé, Marine Le Pen a fait observer qu’après la perquisition du FN/RN et celle de la FI, les services d’état usurpés par le pouvoir des industriels et financiers avait maintenant en main toutes les adresses des opposants populaires. Je ne parle pas des trois cambriolages en trois jours consécutifs, d’Alexis Corbière et Clémentine Autun et de leurs locaux politiques où seuls leurs ordinateurs ont disparu dédaignant les objets de valeur. Aucune chance pour l’un d’apprendre de la mésaventure de l’autre : du travail de pro mais aussi de prétentieux pas même pas obligé de faire semblant tant ils sont sûrs de ne pas être poursuivis. En creux, cela en dit long…..

Si l’on rapproche ces faits à la fois de la prophétie Attali pour une prochaine présidente et de la décision  de créer 7000 places de prison supplémentaires pour 2022 par rapport à un programme déjà en augmentation, on voit qu’on se prépare à des goulags à la faveur des lois liberticides déjà passées et en cours : fouilles aux manifestations revenant à interdire de manifester, autorisation préalable de distribuer des tracts revenant à l’interdiction de tracter, loi antiterroriste utilisée contre les syndicalistes…. Consommez, travaillez et, non plus « cause toujours » comme jusqu’alors en démocratie représentative, mais « ferme ta gueule ! » Relisons Matins bruns ; c’est court mais instructif….

S’il ressort de ce piège à sa réaction spontanée que JLM a été éloigné artificiellement d’un électorat prolétaire « moyen », supportant tout le poids de la société bringuebalante, la méthode aura ouvert sur un rapprochement des chefs du peuple de la RN du peuple de la FI ; tout comme le blocage du pays le 17 novembre. Il  faut non seulement cultiver l’union à gauche mais aussi les relations avec Philippot et Marine qui au-delà des divergences de méthodes ont une orientation fondamentalement sociale et bien commun; car le danger fasciste pur, dur, décomplexé à la Bolsonaro, c’est Marion Maréchal-Le Pen, qui elle, a montré par ses votes, une orientation franchement capitaliste. A la faveur d’une bonne campagne médiatique sans fondement pour corruption de type Lula, le peuple de droite risquerait fort de se faire piéger.

Il n’y a que deux pôles, quelques dominants et une foule de dominés et entre les deux, des couches intermédiaires de dominants-dominés. La division principale, c’est celle là car c’est la division des conditions de vie, la division réelle, celle qui fait voter…. ou agir….  C’est une division horizontale inhérente à la société humaine et qui ne signifie pas nécessairement automatiquement la lutte des classes. L’autre division, la verticale entre les deux pôles dits droite et gauche est d’ordre idéologique. La première est matérielle donc réelle tandis que la seconde est virtuelle ; même si elle a des retombées au même titre que les crises du casino financier sur l’économie réelle.

Idéologisés par des dominants fourbes et puissants, prolétaires militants et partisans de droite comme de gauche continuent à boire le calice de la propagande des riches jusqu’à la lie ; c’est-à-dire à se détester d’un côté comme de l’autre pour des questions certes importantes mais néanmoins secondaires. L’important c’est en effet le renversement des dominants, le dégagisme de la classe au pouvoir et à travers elle la neutralisation de la petite caste dominante. L’installation d’une nouvelle idéologie, la qualité pour tout, partout et pour tous, déroulant le programme l’Avenir en Commun serait porteuse d’une nouvelle ère civilisationnelle en lieu et place du terrible saccage en cours.

Déjà pendant le deuxième tour des présidentielles, le plus important était de faire échec au coup d’état des grands bourgeois et voter Front National même quand on était FI. Là encore il faudrait le faire dès les européennes.

Ce qui m’amène à ma deuxième considération sur le coup tordu des cambriolages passés sous silence et des perquisitions. Elles sont provisoirement destinées à remettre en selle le candidat malheureux auprès de son électorat. Cet électorat s’étiolait, déçu de ne pas voir arriver le grand soir, la révolution systémique, idéologique. Pour les dominants, il ne faut pas laisser cette foule désemparée incontrôlée ; ni médiatiquement ni policièrement. Pour qui voteraient des FI déçus plus gazeux que jamais ? Il fallait donc les regrouper, les rassembler, les contenir. Quoi de mieux que son leader naturel pour cela ?

Le vieux s’avachissait dans le lit de sa jeune communicante ? Lui qu’on avait déjà protégé d’un assassinat précoce qui aurait perturbé les plans,  il fallait le réveiller pour éviter l’éparpillement des troupes qu’aucun jeune ne semblait avoir assez de mordant pour entrainer derrière lui. Au passage, si on pouvait lui torpiller son plan pour développer un média idéologique à son service….

Cette polarisation manipulatoire gauche droite du peuple doit en effet durer jusqu’aux élections européennes car grâce à cette division, les dominants pourront gagner face à une opposition populaire (ils diraient populiste et ça peut marcher…). Il faut bien comprendre qu’ils se moquent d’être élus représentativement ou pas. La vertu démocratique, les Droits de l’Homme, ne sont pas leur problème. L’important c’est d’avoir le pouvoir et cette division par rivalité des chefs et  bipolarisation du peuple le leur garantit. Ils se moquent de quelle obédience politique détient le pouvoir ; tout autant que des méthodes même si les plus totalitaires les rassurent. Ils ne sont pas regardants non plus sur l’éthique ; pas plus que sur les morts, la miisère ou la souffrance.

La mise en avant médiatique et les rebondissements sur les prétendus dessous des affaires Mélenchon vont être savamment entretenus jusqu’aux élections où l’on constatera une poussé de la droite populaire qu’on qualifiera de populiste pour ne pas faire trop peur et surtout garder avec eux les couches prolétaires moyenne et aisée et les couches petites bourgeoises.

Une fois arrivés à l’après européennes, Mélenchon ne devra plus rassembler. Le centre étant grillé, il faut pousser tout le monde à droite. On pourra alors le condamner, en lui trouvant une peccadille d’attaché parlementaire ou de cadeau à son attachée de communication pour le faire plonger. Comme il l’a lui-même fort bien analysé à propos des dirigeants d’Amérique Latine. Assassiner les leaders pour tuer les mouvements n’étant plus dans l’air du temps car devenu trop voyant.

Mais dans cette juridiciarisation politique sélective, on n’ira pourtant pas, évidemment, jusqu’à rouvrir les comptes ni personnels offshore, ni ceux de campagne du président ; ni chercher pourquoi son nom était dans les courriels d’Hillary Clinton, ministre des affaires étrangères, alors qu’il n’était rien. Y’a les torchons et les serviettes et faudrait voir à pas mélanger ! Les procédures judiciaires par cette justice indépendante où les juges inquisiteurs deviennent ministre n’est-ce pas déjà la cas en France avec la nomination du « couvreur » Bertrand Louvel….

Pourquoi faire le contraire de ce qu’on a fait avant les européennes avec Mélenchon après ? Simple ! Parce que  Marion Maréchal Le Pen n’est pas prête et qu’il faut encore, entre temps, dézinguer La Marine. Ces deux-là Marine et JLM se détestent alors qu’ils devraient faire cause commune dans l’intérêt du peuple, de la France et même de l’intérêt bien compris de tous les autres français. Opposés, ils vont donc se faire dézinguer chacun leur tour. L’affaire est déjà sur les rails pour elle avec l’histoire psy et l’attaché parlementaire européen et s’il le faut un autre prétexte, il sortira.

Va falloir cependant être malin parce que la bougresse est retord, habituée qu’elle de lutter contre son paternel et néanmoins ami de Mitterrand. Mélenchon lui non plus n’a pas dit son dernier mot mais, s’il le faut, on les enfermera.

Et là le boulevard de la belle petite gueule totalitaire, ultra libérale, capitaliste à souhait, qui pour l’instant pointe discrètement mais régulièrement le bout de son nez, passera au premier plan. Les circonstances économiques aidant, le basculement idéologique poussant, les médias ne parlant plus que de cela en boucle, elle passera. Elle sera la première présidente de la France ; cocorico international des dominants pour le malheur des dominés.

C’est à ce moment-là que l’on pourra utiliser les noms sur les fichiers des disques durs pris dans les perquisitions de la FI qui auront eu tout le temps d’être investigués et de tous ceux qui seront en opposition ; direction le goulag.

Qui a dit que la vie politique n’était qu’une suite de hasard ? C’est plutôt une habile canalisation des tendances, une fine exploitation des faiblesses des chefs et un marketing massif d’orientation des convictions. En ce jour de fête des morts de l’année de basculement brésilien avec une pensée émue au métallo Lula enfermé par l’inquisition, je prends le pari de ma prédiction l’avènement de la même en France pour 2022. Mais rien n’est écrit….

Vœux 2018


En cette transition annuelle on annonce que la France rétrograde du 5ième au 6ième rang économique mondial.

Ce ralentissement de nos capacités par rapport à l’Inde, ne serait-il pas le résultat des effets conjugués de notre trop bon système social et de notre trop grande fracture sociale ?

L’idéologie individualiste, avatar du système libéral conduit les patrons accompagnés de leurs cours de médiocres-malgré-eux ou de médiocres zélés, du directeur au cadre en passant par le technocrate « petits fours » du syndicat ou du « dynamisme local », à penser plus à leur(s) future(s) grosse(s) bagnole(s), à leur(s) maison(s), à leurs actions, à leurs petits pouvoirs qu’à la pertinence de leur stratégie d’entreprise, la qualité des services rendus à ou aux positions stratégiques technologiques de la France dans le monde. Ils considèrent seulement l’environnement comme sources de revenus. Ainsi sacrifieront-ils volontiers une satisfaction client ou une pénibilité psychique au travail à l’attrait d’une prime ou d’un dividende gonflés. Ils ne cherchent pas à fournir le meilleur produit du monde, ils ne veulent pas faire société, ils ne veulent même pas entendre l’idée que le dynamisme d’un pays s’obtient par une société cohérente dominée par la moyenne où chacun peut espérer pour ses enfants ou pour lui plus tard, ce qu’un mieux loti a déjà. Rien de sage, rien de moralement élevé, juste de la cupidité à courte vue : Ils veulent pomper pour eux ici et maintenant et préserver leur pompe pour demain ! Mais là où une perversion toute française favorise ces comportements d’enfants gâtés, c’est qu’il leur suffira, appuyés sur ce mythe idéologique que l’État providence serait mauvais, de reporter leurs fautes stratégique et sociétale sur l’État bouc émissaire cher aux français!

Il existe évidemment des patrons de PME honnêtes dans leur démarche d’entreprise. Certains mêmes osent s’afficher de gauche aux yeux des autres. Mais ils restent dans une approche de classe, solidaires du MEDEF; donc des 200 familles, donc du 1% mondial. En plus de se faire bouffer par plus grosse entreprise que la leur, leur refus obstiné d’adopter une autre idéologie, les rend sinon acteurs, au moins complices de ce recul économique de la France. Perinde ac cadaver…

Dans ces trois conditions de providence et de soutien, pourquoi tous ces égoïstes imbibés de champagne et d’idéologie girondine libérale se priveraient-ils des bienfaits de leur « médiocratie » (Alain Deneault) ?

Le recul de puissance relative mondiale de la France, vient de l’apathie stratégique et sociétale des patrons français. Elle vient de cette démission quand il s’agit de lutter pour préserver nos fleurons stratégiques : Airbus, Alstom, Arcelor, Alcatel, les chantiers de l’Atlantique.  Cette démission n’est possible qu’à la faveur du filet, cette la générosité à leur endroit de ce modèle de providence étatique qu’ils critiquent tant pour les autres. Ces patrons maintenant ostensiblement au gouvernement sont les premiers à se tourner vers l’État pour en tirer des « allègements » ou même des revenus substantiels par délit d’initié, dissimulation ou cumuls de privilèges légalisés. Nos grands patrons idéologiquement fanatisés, traitres à la patrie et services du grand capital mondialisé achèvent la généreuses princesse France, mettent la nation France à mort. Ce recul de puissance économique traduit la somme sur plusieurs années de cette incurie aux frais des conditions de vie des français !

Quand trois ou quatre membre du club des Illuminati (http://wikileaksnews.co/illuminati-leak-full-list-secret-society-members-names-exposed/) s’arrangent pour nous piquer Arcelor, quand les mêmes sont à la manœuvre pour dépecer la part Française d’Airbus avec la complicité d’un patron allemand et l’infiltration d’un acteur majeur des services de renseignement américains qui a déjà fait le coup, nos patrons français,  au gouvernement, au Medef ou encore au Bilderberg seraient mieux inspirés de se préoccuper de l’indépendance et de l’envergure technologique de la France que de la chasse aux chômeurs. Au lieu de culpabiliser les français avec une dette honteuse, et de stigmatiser les refus de travailler, ils feraient mieux de se préoccuper de financer par nos soins nos ambitions collectives de français et d’assurer des niveaux de rémunération du travail, une récompense de l’audace indisciplinée, de la créativité énergique telles qu’un système social ne soit même plus nécessaire sauf à la marge.

Rétrograder d’une place économique est à la fois symptomatique et très grave parce que c’est la démonstration chiffrée d’une incapacité à courir aussi vite que les autres qui ne sont pourtant pas parfaits non plus. C’est très grave parce que c’est durable. C’est très grave parce qu’avec tous les rapaces dans l’ombre de leurs clubs occultes dans notre dos et tous les pays et lobbies intéressés dans la lumière en face de nous, la faiblesse sera utilisée pour nous enfoncer jusqu’à réduire les français à une économie de subsistance comme les pays les plus pauvres d’Afrique. N’oublions pas, que nous soyons blancs ou noirs, d’une religion ou d’une autre, d’un pays ou d’un autre, ils n’en ont cure. Nous sommes juste pour eux le peuple honni des animaux humains affublés de toutes les tares et juste bons à être dominés ou exploités.

C’est pourquoi je forme le vœu pour 2018, que les patrons au gouvernement et autour, ouvrent les yeux sur leur idéologie délétère, qu’ils se ressaisissent dans leurs choix  ou qu’on les dégage tous ! Jusqu’à ce que seule la méritocratie républicaine des compétents, des courageux, des solidaires profite à notre richesse d’État et à faire société.

Monsieur le ministre de l’intérieur, n’insultez ni mon intelligence ni ma maturité


En me rendant un point sur mon permis de conduire, vous m’écrivez en ces termes «  je vous encourage à maintenir votre vigilance pour ne plus perdre de points mais surtout pour protéger votre vie ainsi que celles de vos proches et de tous les usages de la route ».

Vu mon âge et mon cursus, s’adresser à moi de cette manière infantilisante n’est appropriée ni à ma maturité, ni à mon degré de conscience des mécanismes qui régissent les sociétés.

Réservez donc ce ton paternaliste vaguement condescendant à ceux qui se gavent de médias à la solde et croient encore à votre mascarade sécuritaire : en tant qu’expert en management de la sécurité dont la méthode de changement de culture a, au contraire de bien d’autres, fait ses preuves dans les entreprises où je suis passé, permettez-moi de vous dire que vous faites, en plus d’être vexant, fausse route ; pour deux raisons :

  • La vitesse n’est pas la cause des accidents comme le démontrent les statistiques communiquées par la ligue de défense des conducteurs dont je fais partie. Depuis 10 ans plus les contrôles de vitesse augmentent et plus accidents reprennent. Même votre police est maintenant contre cette politique du tout radar sous prétexte de vitesse. Il faudrait plutôt vous pencher sur le stress, la fatigue, la drogue, les distances de sécurité, l’état, la taille et la qualité des routes nationales. On voit que si vous vous intéressiez aux vraies causes, vous seriez face à vos problèmes; au lieu de laisser penser que c’est le mien ou celui de millions de verbalisés à tort par vos radars.
  • Le respect des règles n’est qu’une partie de la sécurité. Ce qui fait la sécurité c’est d’abord l’attitude mentale préventive. Vous imaginez bien que dans un métier que je pratique depuis 35 ans et depuis un accident il y a 25 ans qui avait failli me coûter la vie (fatigue), je n’ai plus jamais pris le moindre risque sur la route. Par conséquent, je peux vous affirmer que cette amende était parfaitement injustifiée en termes de risques.

Légalité et légitimité sont deux choses différentes. Vous avez la légalité pour votre reproche, mais j’ai la légitimité pour vous éclairer sur ce dont vous vous rendez complice :

Plantons d’abord le décor avec cette citation de Frédéric Bastiat, économiste du 19ième : “Quand le pillage devient un moyen d’existence pour un groupe d’hommes qui vit au sein de la société, ce groupe finit par créer pour lui-même tout un système juridique qui autorise le pillage, et un code moral qui le glorifie.”

Première application de ce principe de pillage dont vous vous rendez complice : Les bénéfices de l’exploitation des autoroutes par des sociétés privées sont une rente prise sur les automobilistes. Ils ne l’ont pas souhaitée mais il vaudrait bien mieux que les bénéfices de cette manne, au lieu d’alimenter la spéculation via les dividendes, la fraude et l’évasion fiscale, soient utilisé par l’état dans l’intérêt collectif par exemple pour l’amélioration des routes nationales ou des projets de grands travaux d’augmentation de capacité.

Deuxième application de ce principe de pillage dont vous vous rendez complice : Un seul camion use les voies comme 3000 voitures ; je le tiens des hommes de l’art. Or l’écotaxe a été abandonnée et les prix des péages d’autoroutes sont loin des proportions relatives d’usure. L’injustice des tarifs constitue une seconde rente prise par les entreprises de transport et celles des produits transportés sur les automobilistes.

Troisième application de ce principe de pillage couvert par un système juridique et un code moral glorificateur : les radars ont d’abord été créés pour remplir les poches d’un ancien ministre. On peut encore admettre que le délit d’initié était le prix de corruption à payer pour calmer les automobilistes d’alors; et à cette époque les radars étaient judicieusement placés. Mais depuis, emballé dans un code moral défiant les chiffres, l’outil a été dévoyé en système de prélèvement par les entreprises qui profitent d’une énorme manne croissante d’investissement dans des radars de plus en plus sophistiqués, omniprésents au point de constituer un véritable panoptique à ciel ouvert. Le système s’amplifie avec la réduction des vitesses qui introduit une probabilité supplémentaire de dépassement tout en permettant une marge de moindre entretien des routes nationales. Pour le plaisir vous lirez que pour passer en dessous de 2000 morts par an par baisses de 10 km/h, il faudrait mathématiquement….. rouler en marche arrière ! Ce système totalitaire outre est inefficace pour la prévention. En revanche il est efficace pour capter une rente par les entreprises de radars et chauffeurs à travers l’état. Là encore, il vaudrait mieux l’investir dans les infrastructures, dans la surveillance et la prévention des conduites agressives, dans les problèmes de santé publique comme le manque de sommeil et le stress. Au lieu de cela, ce sont des dividendes supplémentaires « discrètement » prélevés par sur les automobilistes.

La population rejette massivement votre politique et vous l’imposez comme le traité de Maastricht, en dictateur zélé de l’extrême centre. Nous n’irons plus voter et ça vous arrange, soit !

Mais de grâce avant de vous permettre de me donner des leçons, balayez devant votre porte et regardez-vous : peut-être parviendrez-vous à considérer comment dans cette affaire, vous dévoyez la république au profit des pilleurs au nom de sornettes;  et comment pour cela, vous mériteriez d’être poursuivi et plus puni que les coupables par cette collectivité que vous livrez à coup de flash et de caméras à leur joug économique.

Et je ne parle pas du culot et de la manipulation d’oser apposer sur votre courrier, le drapeau tricolore de notre république dont vous corrompez les institutions en servant des rentes à cette oligarchie de parasites qu’est la caste de ces riches aux comportements dignes de Staline.

Alors monsieur le ministre de l’intérieur, monsieur le chef du bureau national des droits à conduire, au lieu de me donner des leçons comme à un enfant, prenez donc ces considérations d’adulte à adulte pour votre grade.

Ce courrier n’attend pas d’autre réponse qu’enfin de l’intégrité morale et intellectuelle suivis des investissements préventifs sérieux en conséquence.

Convention FI N°3 : Enthousiasme généreux et insuffisance stratégique


Pour le novice en politique, une première convention c’est un évènement. Mon impression des universités d’été était mitigée à la fois sur la forme avec le débordement de l’organisation par son succès, mais surtout par le fond qui ne laissait pas assez de place aux débats.

Dans cette convention d’octobre 2017 au contraire beaucoup de participation. J’ai ressenti une grande sincérité, une fraîcheur de jeunesse appliquant en équipe et avec courage et rigueur des leçons méthodologiques bien assimilées. Une très belle préparation de l’évènement construite sur une collecte d’avis très large avec une synthèse sincère. Du beau travail dans lequel, à aucun moment, je n’ai senti la manipulation que pourtant je guettais attentivement.

A peine arrivé en passant par l’Auvergne, j’ai eu le plaisir d’échanger quelques mots avec ma célèbre correspondante virtuelle de 5 ans sur Facebook, celle qui m’informe, souvent en termes crus et drus de toutes les conneries des opposants, comme celle de ceux qui pourraient être des appuis ; J’ai nommé la Lorraine entière : « Cathy PG » ! A Marseille c’était l’accueil chaleureux d’Alexis Corbière qui m’avait marqué à la sortie de la gare. Là c’était la caresse non moins chaleureuse de l’égérie du PG. Quel plaisir aussi de pouvoir dire spontanément le lendemain à Jean-Hugues Ratenon (croisé en toute simplicité au détour des toilettes) à quel point j’appréciais son parler vrai et l’engagement d’équipe de nos députés à l’assemblée.

Les évocations sont souvent pénibles ou douloureuses par leur réalisme ; sans abri, sans pain, sans eau, sans électricité, mal logement, violences aux femmes, mépris envers les réfugiés, et tant d’autres misères de la vie pourrie comme celle de ma passagère de l’aller, chômeuse comme son mari après la faillite de son pressing et le licenciement de celui-ci. Est-ce à cause de cela que les relations entre les participants, avec les organisateurs ont été détendues et bon enfant voire chaleureuses ? Le film « l’insoumis » relatant la campagne présidentielle de l’intérieur redonne du courage m’a dit ma voisine de table. On y ressentait en effet la grande ferveur de l’espoir des foules durant les meetings. On y découvre aussi l’humour de Jean-Luc Mélenchon; un trait de caractère que les médias oublient de relever.

Le vieux renard, le tribun était là d’entrée. Il a encore enthousiasmé son public avec sa verve, la clarté de ses démonstrations, son humour ramenant les dominants à leur tragique vérité minable, sa détermination sur l’organisation du mouvement sans chef ou son refus de toute compromission politique. Son intervention en ouverture et pas en clôture a t’il dit est un signal. Il le présente comme une prévention de la critique de récupération.

Moi je crois que le signal est plus profond. Il va une fois de plus mettre le nez dans leur caca à plusieurs catégories de détracteurs systématiques plus ou moins directement intéressés :

  • les journalistes médiocrates enthousiaste ou médiocrates zélés (CF Alain Deneaud) roulant tous in fine pour les riches au détriment de l’intérêt général,
  • les dirigeants jaloux des partis : ceux de pseudo gauche à droite comme les radicaux idéologiques plus à gauche,
  • les réfractaires à toute affirmation de soi, à toute autorité au sein du mouvement,
  • les intellectuels indépendants, défendant des idées de gauche mais contre lui car plus soucieux de leur mise en valeur personnelle, de leurs intérêts ou de leur pensée que de servir l’intérêt général, et la cohésion de lutte.

En passant la main. Sortie habile, à la fois il sape ces accusations récurrentes, supprime les accusations d’intransigeance, d’autocratie, de clivage, de personnalisation ; aussi infondées qu’elles soient.

N’en déplaise au journaliste sociologue de Mediapart et à son collègue espion local des méthodes nouvelles destinées sans doute à préparer le prochain congrès des solfériniens ; aussi empressés que leurs autres condisciples de droite à dénigrer le leader de 7 millions de gens intelligents sous les termes de « populiste limité »; ce sociologue qui nous fait des nœuds au cerveau sur le populisme dans un article fumeux dont il ne restera que les mots dévalorisants parce qu’aucune idée de fond n’y est claire. Le populisme ce n’est pas flatter, c’est répondre aux attentes populaires. Ceux qui flattent c’est la société de consommation et du spectacle avec la stimulation des faiblesses et des instincts. C’est ça le populisme critiquable. Monsieur Mélenchon, lui, ne flatte aucun bas instinct, il élève au contraire. En bon prof il instruit. Il aura été comme selon ses termes un passeur ; un passeur courageux dans l’adversité de l’avenir de l’humanisme et de l’intérêt général. Tout le contraire du dénigrement en somme. Il aura mis en plus de la FI 17 têtes d’affiches en piste avant d’avoir pu être assassiné; c’est-à-dire sans être martyr des puissants comme Guevara ce qui peut-être manquera à sa gloire historique. Il restera populaire malgré le battage médiatique et les sondages fallacieux à l’écran le soir de la première demi-journée sur France Info.

Notons au passage que l’adjectif « populiste » n’est que la marque du dénigrement de l’intérêt général chez les tenants de l’idéologie des dominants. Ces dominants croient tellement détenir la vérité révélée parce qu’ils sont dominants !  En réalité, la vérité se moque bien de leur domination, même idéologique et la réalité c’est que Mélenchon est un type bien, défendant l’intérêt général avec mesure, lucidité, discernement et… humour !

Si ma prédiction de retrait de JL Mélenchon de la FI a lieu, il ne restera de solide pour nous attaquer que l’accusation manipulatoire de Michel Onfray poussant des cris d’orfraies médiatiques faisant confondre à ses fans, la décentralisation girondine des pouvoirs avec les manœuvres financières et guillotinantes de Danton associé au ministre des finances de l’époque qui avait laissé monter le prix du pain. Ces girondins complotistes cyniques, cruels, pervers au service des esclavagistes coloniaux riches ont manœuvré le prix du pain et l’attribution des exécutions dans le but de faire perdre la confiance du peuple en Robespierre. Alliés aux commissaires sanguinaires que Robespierre voulait mettre hors d’état de nuire, ils l’ont fait tomber. Les girondins n’étaient pas contre la centralisation des pouvoirs mais ce devait être le leur ; pas celui du peuple. « Robespierre reviens » était vendu dans le village de la convention. Comme Robespierre, il nous faut bien prendre la dimension de la malignité qui anime la soif de pouvoir des cupides et ne pas hésiter à l’étouffer dans l’œuf le cas échéant. Il n’est pas trop tard pour dénoncer les Danton d’aujourd’hui, ces Rothschild, Drahi, de Castries, Attali, Mink, Jouillet, la clique au gouvernement et la claque à l’assemblée…. La FI ne devrait-elle pas demander à Henri Guillemin d’apprendre aux 500 000 insoumis, la manœuvre de Danton et de son compère ministre des finances girondin pour qu’à la sortie toute la France sache avec quelle rouerie et quel cynisme agissent les riches lorsque leur domination est contrée. Ne faudrait-il pas expliquer à cette France moyenne sous quels différentes couvertures selon les pays et les époques les riches les manœuvrent discrètement, les manipulent habilement, pour garder leur pouvoir chaque fois que par hasard l’intérêt général parvient à prendre le dessus dans un pays ? Dans la série pragmatisme, ne faudrait-il pas en contrepoint démontrer encore et encore la violence sourde des dominants, leur appartenance à une caste d’hyper-riches ?

J’ai bien entendu JLM dire que beaucoup de gens prétendent savoir mieux et qu’il fallait avant tout agir. Mais je me dois de dire, non pour critiquer mais pour faire gagner la FI, qu’il y aurait meilleure action que l’atomisation dans les résolutions de problèmes de quartier par la méthode Alinski auprès d’un électorat quasi acquis. Si j’étais cyniques, je dirais même qu’il vaudrait mieux le garder en colère pour qu’il ait envie de faire sauter le système plutôt que de calmer les irritations car cela entretient le système des dominants. Mais mon objection va plus au fond : même pour un mouvement gazeux, l’atomisation divise. Aujourd’hui, l’élection l’a bien montré tout passe par les médias et les gens attende du grand du fort.

Il nous faut donc trouver des répliques d’interview, des tactiques contre-journalistiques, des vecteurs médiatiques de masse, des sources d’informations solides pour véhiculer énergiquement une idéologie forte. 10 000 répétition = 1 vérité : il nous faut dire 1 milliards de fois « tout et faux » et développer une idéologie attractive pour cette France désinformée qui demande un renouveau ; qui espère une renaissance. Il nous faut une idéologie débarrassée des vieilles lunes des communismes autoritaires dépassés soviétiques ou chinois qui éloigne de nous toute la France moyenne. Il nous faut une idéologie sociale et collective dépolluée de cette image dont les journalistes font leur miel. Ainsi l’hostilité de Pierre Laurent ou Alain Badiou à l’endroit de cette clé de voûte de la FI qu’est JLM, la distance des syndicats ou du NPA, finalement, jouera dans le bon sens si nous savons réorienter le discours vers le soulagement du plus grand nombre de français laborieux et mettre une équipe d’entraineurs issus de l’assemblée à sa tête.

L’écologie et la promotion des énergies renouvelable ou de l’agriculture de paysanne ne suffisent pas. Il faut une théorie unificatrice et je propose l’idéologie de la qualité et un défi : conquérir l’assentiment des français et le pouvoir avant les prochaines présidentielles.

Disposer dans tous les groupes de relectures de l’histoire démontrant par les faits les coulisses comme par exemple le financement 10 fois plus élevé des versaillais que les communards par la Banque (privée) de France et le massacre des communards dès qu’ils ont voulu s’emparer de cette banque. Même chose avec la liste des pays disposant aujourd’hui de banques centrales publiques et non privées (comme celles de l’Europe, des USA)  lesquels pays, curieusement, se trouvent dénigrés systématiquement par nos médias avec canons pointés sur eux; à commencer par la Russie. Cette diffusion d’information financière est certainement une clé très importante pour faire comprendre les situations réelles actuelles : au Venezuela et en Amérique latine en particulier où l’offensive des riches pour reconquérir les richesses perdues est à plein régime. Absente des exposés de cette convention comme de l’université d’été à Marseille, la diffusion de cette connaissance des similitudes de l’histoire est sans doute fondamentale pour convaincre et ébranler la confiance des couches moyennes dans leur adhésion à l’idéologie dominante.

Qu’il a donc bien fait Jean-Luc Mélenchon de souligner la violence patronale comme le grand Jean Jaurès en son temps. Il l’a fait en racontant la sanction invraisemblablement disproportionnée d’un syndicaliste qui avait eu l’audace de jeter des confettis sur le symbole syndical du patronat; cette garde chiourme des financiers. Jusqu’à lui saisir son compte juste avant les fêtes de Noël ! Ah que la justice est ostensiblement celle des animaux malades de la peste !  De quoi renforcer le ressentiment des 1500 présents et leur donner envie de déchirer quelques chemises… Émouvante et longue ovation spontanée, debout, des 1500 applaudissant spontanément en cadence. Mélenchon est obligé d’attendre avant de continuer. Un instant la FI anonyme et unanime a pris le pouvoir. Ce grand moment restera dans les mémoires.

Les dominants ont distillé un totalitarisme rampant devenu facilement visible au travers de la loi d’urgence qui a d’abord servi à emprisonner d’honnêtes et dévoués syndicalistes ; JLM l’a rappelé. Plus sournois, essayez de lire cette vidéo sur la création de la réserve fédérale des États-Unis : https://www.youtube.com/watch?v=8g1cR1OGubs&feature=youtu.be  Si on veut bien la débarrasser d’une forme encombrante, elle est très choquante moralement bien que purement financière et sans aucune violence directe visible. Tous les français devraient savoir que les banques des pays sont des organismes privés à qui les peuples payent des intérêts lorsqu’ils empruntent alors que tous ces peuples pourraient battre leurs monnaient (éventuellement commune) et donc récupérer leurs intérêts. Ils doivet savoir que c’est la guerre s’ils le refusent. C’est dont un racket légal colossal, tout à fait assimilable à la dîme du clergé catholique d’autrefois qui est prélevé en plus d’une mise en dépendance. La dépravation de ce clergé d’alors est tout à fait comparable à celle de milieux débauchés de la finance d’aujourd’hui. Cela nous a valu la naissance du protestantisme à la faveur de l’imprimerie et deux siècles de guerre dite « de religions ». J’espère que cela nous vaudra la révolution mondiale des peuples à la faveur des réseaux sociaux pour remettre cette engeance à sa place comme la laïcité s’est imposée au cléricalisme. La popularité de Jean-Luc Mélenchon dans la francophonie pourrait en être la source.

Alexis Corbière, Adrien Quatennens, Jean-Luc Mélenchon ont eu raison de souligner le formidable travail d’organisation de la convention et surtout sa préparation participative et collective par internet. J’ai apprécié le sérieux et la modestie de l’organisatrice, celui de la coordinatrice des collaborateurs de députés, la fraîcheur d’Antoine Léaument mais surtout savouré les paroles de l’informaticien qui nous a expliqué comment l’outil informatique au cœur de la méthode et du mouvement était maintenant autonome en compétences, avec des données en France, et tout en logiciel libre. Vraiment un grand bravo !

Il faudrait cependant maintenant coupler cette informatique mature au mouvement gazeux. Je veux dire garder les groupes d’appui comme réservoirs et répartir leurs membres par affinités en réseaux spécialisés. Les groupes d’actions seraient donc un des réseaux et ils pourraient s’impliquer dans les activités « Alinsky ».

Mais un autre réseau pourrait se constituer avec des groupes de réflexions tactiques, un troisième avec des groupes de mots et d’argumentaires, un quatrième avec les sources d’information, un cinquième avec les formations à l’oratoire, au médiatique, au théâtre, au débat ; pourquoi pas un réseaux de jeux pédagogiques, un réseau de mise en place des programmes de notre future banque….. La même infrastructure et les mêmes méthodes que pour la préparation de la convention pourraient être utilisées par chaque groupe pour aboutir à une diffusion médiatique internationale de masse de l’idéologie nouvelle. Cette idéologie, celle de la qualité, serait le socle d’une conquête humaniste de l’assentiment des citoyens moyens voire aisés et pas seulement des pauvres, pour l’avènement de l’Avenir en Commun dans une société homogène.

Beaucoup de justes étaient autour des tables parmi les 1500 tirés au sort de cette convention. Des insoumis concrètement à l’œuvre : Mon voisin de table me raconte comment, dans le sud-est, ils prennent des risques malgré cette police transformée en nouvelle Gestapo, pour venir en aide aux migrants. Dans le village de la convention, un jeune me raconte comment à Clermont-Ferrand, ils les ont mis à l’abri dans une fac où la police ne peut légalement pas intervenir, pour pouvoir leur donner un peu de chaleur et des sanitaires. L’occupation de la fac a forcé les pouvoirs publics à organiser des hébergements décents.

Dans son discours JLM avait bien expliqué en quoi les travailleurs détachés sont un vol des systèmes sociaux français organisés par les entreprises et légalisé par leur gouvernement.

Il n’a pas oublié Jean-Luc Mélenchon de signaler le mauvais procès en xénophobie que lui font les médias lorsqu’il dénonce ce vol. Heureusement les insoumis eux font bien la différence. Il n’a pas oublié de signaler à quel point il pouvait être naturel pour certains de ressentir les travailleurs détachés ou émigrés comme des voleurs de leur pain. Et l’on voit par comparaison avec quels sophismes l’amalgame médiatique est constitué. Pas un mot des médias, sur l’extrême popularité de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise dans toute l’Afrique de L’ouest parce que justement il est pour accueillir les émigrés. Les peuples africains ne se trompent pas et c’est précisément parce qu’ils savent que Jean-Luc Mélenchon défend les émigrés, défend la justice entre les travailleurs jusqu’à l’égalité de rémunération entre hommes et femmes qu’ils le soutiennent massivement.

Après le plus grand hold up électoral des entreprises et des financiers sur la démocratie, le gouvernement a encore berné les braves gens systématiquement désinformés par les médias avec son annonce d’une pseudo limitation de durée du travail détaché sans effet pratique. Ce hold up électoral, on ne le répètera jamais assez a été la conjugaison de cinq coups tordus :

  • le complot industrialo financier du groupe Bilderberg pour mettre Macron en piste dès 5 ans avant,
  • le battage médiatique à la solde au moment des élections, Pujadas et Salomé en tête,
  • l’utilisation des RG pour le coup bas porté à Fillon avant le 1er tour afin de laisser le champ libre au jeune premier (l’entêtement socialiste c’est juste de la bêtise ; pas un coup des riches)
  • les 600 000 doubles votes « par erreur » Il paraît même qu’un président de groupe local dans le sud a emmené l’urne du premier tour deux heures chez lui sans que le vote ait été invalidé. J’aime et je respecte les africains mais cela s’appelle une république bananière.
  • Enfin l’épouvantail Front National au deuxième tour.

Écœurés, les pauvres un instant mobilisés, ne sont pas allés voter pour les députés ; à quoi s’ajoute la triche pour mettre Valls à l’assemblée.

Qui sera le nouveau chef ? Il répond d’avance, au moins jusqu’aux prochaines présidentielles si Macron ne tombe pas avant, il n’y en aura pas, ce sera collégial. Les journalistes en seront pour leurs frais, il faudra pendant un temps qu’ils tirent soit sur Mélenchon qui n’est plus vraiment le chef soit sur 17 députés comme ils ont commencé à le faire en les trainants un à un dans la boue. Mais les français vont finir par voir que nos députés sont modestes, surtout si on s’organisait pour stigmatiser un peu les députés profiteurs et tous les profiteurs de la « princesse république du peuple français ». Pourquoi ne pas populariser « pilleurs d’état » ou « aux frais de la princesse » avec un groupe-réseau spécialisé comme explicité précédemment ? On pourrait même étendre la diffusion aux pillages légalisés.

La fraude (80 000 000 €/an) et l’évasion (20 000 000 €/an) fiscales ne peuvent plus être cachés. Fort bien expliquées par Lim Van Noc comme étant assortis en plus à l’exemption d’impôts sur les dividendes. Leur énorme croissance a elle aussi été bien soulignée à la fois comme source d’inégalité et comme source d’essoufflement industriel par manque d’investissement. Cette injustice flagrante en même temps que prélèvement éhonté sur la collectivité cache pourtant un autre train. Ce train mortel pour les nations a été vaguement évoqué par un intervenant avec cette citation d’Henri Ford disant « si la peuple comprenait les mécanismes financiers nous aurions une révolution dans l’heure » Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à cette autre citation de Lénine que les capitalistes nous vendraient jusqu’à la corde pour les pendre. Eh bien la corde c’est Ford qui nous l’a donnée. Il faut faire comprendre au peuple, aux français moyens, que la dette n’est rien d’autre qu’une taxe générale par la monnaie accompagnée d’une mise en dépendance des nations par les actionnaires des banques centrales. Cette idée stratégique est tragiquement absente des préoccupations de la FI. A ma table, l’idée a surpris. J’ai insisté trois fois pour la faire comprendre mais elle n’est pas passée.

En donnant au mouvement cette forme particulièrement fluide d’organisation Jean-Luc Mélenchon le rend médiatiquement difficile à attaquer. Cependant, en multipliant les têtes, il l’expose à la guerre des chefs. Il faut effectivement concentrer le mouvement sur l’action pour limiter ce risque d’application du principe de Sun Ze consistant à semer la zizanie chez les chefs pour vaincre sans combattre. Mieux il faut désigner un chef qui ne sera pas le futur président chargé uniquement de préserver la cohésion.

François Ruffin n’est pas là mais Clémentine Autun nous parle de son expérience de violence faites aux femmes et du manque de moyen de l’association pour les soutenir. Elle souligne à quel point la récupération médiatique du président des riches de la cause des femmes violentées ne suffira pas et qu’il faudra mettre des moyens pour la résoudre. La conversation à notre table roule sur l’économie source de misère et la misère amplificatrice de violence. La réparation ne suffit pas me dis-je en moi-même, c’est la prévention par les conditions de vie qu’il faut assurer. Personne à ma table ne songe à évoquer le puritanisme ambiant récent à comparer avec les années 70 et les frustrations qui s’échapperaient sous forme de violence. Y aurait-il un tabou ? En revanche, l’idée dans un discours de Jean-Luc Mélenchon du salaire des femmes qui compenserait le trou de la sécu s’il était égal à celui des hommes a marqué les esprits. On est déjà plus près des fondamentaux.

La violence faite aux femmes vient chronologiquement après la violence aux animaux et l’anecdote de la salade de quinoa par JLM pour illustrer l’orientation vers les protéines végétales. Le vegan de notre table apprécie certainement, lui qui a signalé à quel point sa mère s’était lourdement endetté pour financer ses études et combien tout le monde les attaquaient pour cet engagement incompris. Ne mange que des protéines végétales si tu veux gamin ! mais prends du fer en complément parce que tu es un peu pâlot sous ton chapeau ! On en connaît qui en sont morts à la longue de ton régime. Mais évidemment, OK pour l’agriculture alternative et la réduction de cette violence humaine envers tout. C’est sans doute pour cela qu’il a été insisté sur une grande chaleur humaine entre nous comme étant la marque des insoumis. Étrangement, l’action non violente à la Gandhi n’est pas évoquée. Pourquoi aller chercher l’action locale à l’américaine avec Saul Alinsky et pas le Mahatma ? Il a tout de même obtenu des résultats d’une autre envergure car chasser les anglais nous avait pris un siècle à nous !

Égarement dans le détail local ?  Copie servile du grand frère démocrate US (on voit où il en est) ? Résurgence du soft power américain chez nos jeunes ? Manque de culture alternative du noyau jeune de la FI ? Il me semble important et urgent de programmer un voyage d’étude en Inde et peut-être, pour faire bon poids question violence, un complément dans cette Afrique du Sud aux mille barbelés et aux 100000 murs et gardiens de l’après Madiba, société éclatée et reprise de contrôle par les riches ; image de ce vers quoi nous allons tout droit. Moins cher, pourquoi ne pas projeter largement dans la FI les films retraçant les luttes conduites par Gandhi et (Winnie) Mandela ? Un cinéma régulier de films politiques dans les banlieues ?

L’un des thèmes des trois campagnes, avec la pauvreté et la fraude fiscale, c’est le nucléaire. Une polémique nait avec mon voisin de table qui agace les autres. Je ne suis pas aussi favorable que lui à cette renonciation totale au nucléaire. Il serait prêt à revenir à la bougie pour ne pas avoir à maîtriser un risque aussi élevé. Je pense moi que le progrès humain doit s’accompagner d’un supplément d’âme et de techniques de maîtrise des risques. Beaucoup de prosélytisme bien accueillis par la salle chez les intervenants dont les affirmations sont plus émotionnelles que rigoureuses. L’exemple de la centrale mise sous surveillance près de là où habite une intervenante est inquiétante à n’en pas douter ; plus que juste au voisinage d’ailleurs. Cette surveillance est aussi la preuve que l’ASN fait son travail. Les cancers imputées au nucléaire ne sont-ils pas dû à l’alimentaire ?  aux ondes de toutes sortes Lynkie compris ?  à l’abaissement par le stress des défenses immunitaires ?  Le nucléaire m’apparaît comme le bouc émissaire de maux d’origine industrielle à la faveur de la cupidité et de l’abandon du principe de précaution. Pourquoi ne pas mettre l’accent sur cette adoration du veau d’or ? Pourquoi ne pas « chasser les marchands du temple » ?

Ce qui est véritablement dangereux dans le nucléaire c’est le manque de moyens, de marges et aussi des gens comme Proglio allié à Sarkozy envisageant de vendre des centrales low cost à des pays immatures ou instables comme la Lybie. Le grand danger du nucléaire civil, c’est la vulnérabilité à une bombe de Trump comme celle qu’il a balancé sur l’Afganistan. Surtout si la FI arrive au pouvoir.

Ce qui présente un risque pour le nucléaire c’est la réduction des moyens, la réduction des exigences préventives sur l’autel des coûts et de la rentabilité. On s’aperçoit à la table que beaucoup ont des problèmes de thyroïde et qu’une épidémie sourde issue de Tchernobyl a sans doute été occultée ; au grand bonheur du laboratoire allemande fournissant le Levothyrox. La table sursaute quand je dis que tous les portiques ont sonné quand le nuage est passé et qu’on n’en a rien su médiatiquement. Ils découvrent que les médias, hors Elise Lucet et Cash Investigation ne sont pas partisans qu’en politique. J’apprends à cette occasion que le budget d’investigation de France 2 va être réduit. Tiens au hasard !!! Les salauds ! toujours les mêmes méthodes discrètes et efficaces par l’argent. La chasse aux sorcières continue. Beaucoup d’espoir sur le futur Media. J’espère qu’il ne ressemblera pas à Mediapart et ne sera pas un instrument de sape des solfériniens comme le casting le laisser penser à un ami…

Les interventions des députés, des acteurs de terrain, entrecoupées de réflexions sur les mots, sur les tactiques, sur les arguments se succèdent. Tout le monde est captivé. Pas de frustrations.

La deuxième demi-journée commence. Elle est largement tournée vers la méthode Alinsky, bien vendue comme la solution à l’apathie populaire qu’il faudrait secouer pour obtenir qu’elle vote FI à la prochaine élection. Pour la secouer, il suffirait d’aider les gens à résoudre des problèmes pratiques qui leur pourrissent la vie. Les habituer à agir ensemble contre plus fort que chacun d’eux et leur faire ainsi comprendre à la fois que l’union fait la force et que la réussite est à leur portée.

L’approche est séduisante au premier abord, on rend service, on s’active, on lutte contre les technocrates des exploiteurs ; rien que du bien. Pourtant, même si les présentations, la première caricaturale négative du porte à porte, la seconde finement gérée sont particulièrement pédagogiques et utiles aux militants, je crois qu’on les égare stratégiquement.

Hormis Adrien Quatennens qui avait bien souligné que nous restions en campagne jusqu’à conquérir le pouvoir, j’avais déjà éprouvé plusieurs fois ce sentiment que les membres de la FI visaient trop bas. Cette impression confuse m’est venue au fil des discussions, où, à l’image des gouvernements, nous envisagions des solutions à chaque problème : des contrats aidés pour favoriser l’emploi, des bourses pour faciliter les études, des premiers mètres cubes ou kW gratuit pour soulager les plus pauvres, des transports en commun gratuits, des moyens pour faire marcher ci ou cela….

Nous avions évoqué aussi les conséquences de salaires bas très près des minima sociaux et l’origine du SMIC conçu au départ pour permettre à une famille avec deux enfants de vivre décemment avec un seul salaire. J’avais alors suggéré à la table que les entreprises payent simplement les travailleurs suffisamment bien pour que l’état.

Comme pour les intérêts de la dette versé aux hyper riches actionnaires des banques centrales et ne déposant leurs comptes nulle part, l’approche consistant à régler le problème à la source et en grand échappe aujourd’hui à l’insoumis moyen. Il juge l’idée comme une utopie ou une simplification excessive.

J’obtiens tout de même le droit de poursuivre en citant l’école et la sécu qualifiées d’utopies à l’origine dont on connaît maintenant les résultats. Je commence à expliquer qu’on pourrait diviser largement le temps de travail pour donner du travail à tous, et qu’on pourrait en plus payer tout le monde assez pour vivre décemment de ce travail réduit. Pas d’enthousiasme, pas de curiosité sur le comment. L’entrepreneur restaurateur moyen semble plus ouvert puisque chaque vois que j’ai eu l’occasion de dire que pour que le commerce marche il fallait « rendre les pauvres riches », ils avaient conclu que si je me présentais, ils voteraient pour moi.

J’ai l’habitude que mes idées innovantes et décalées ne passent pas. Mais là je vais me battre pour démontrer comment c’est possible dans un prochain article sur « la prospérité par la qualité ». Je montrerai comment c’est une conception idéologique unificatrice du social, de l’environnemental mais aussi de l’économique serait en parfaite harmonie avec l’Avenir en Commun. Elle est susceptible de séduire toutes les catégories socio-économiques sauf évidemment les hyper riches et leurs proches valets.

Il me semble que les actions de quartier par la méthode Alinsky nous font courir le risque d’éparpillement. Quand bien même la somme de toutes ces actions ferait revenir aux urnes un électorat traditionnel de l’ex gauche, tous ces votes ne suffiraient pas à faire basculer et une partie de la population moyenne resterait en opposition. En revanche la diffusion de cette idéologie de la qualité et de la régulation, avec une bonne médiatisation créerait un élan plus général et plus fort dans toutes les catégories moyennes de la population, s’additionnant aux pauvres au lieu de seulement les pauvres.

Pour aggraver mon cas, je vais aller un pas plus loin avec une suggestion. Les choses ne sont pas ce dont elles ont l’apparence et on a vu que l’épouvantail totalitaire du FN était moindre que celui de l’extrême centre des entreprises alliées aux financiers (voir l’article ces entreprises fléaux des sociétés).

Or j’ai appris par ma covoitureuse que Marine le Pen avait ses comptes fermés par les banques ; ces même banques qui, pour succéder à « Macron le beau gendre » préparent chez Bilderberg l’élection de « Marion Maréchal le Pen, première femme président » (peut-être la raison de la récente récupération médiatique de la violence faite aux femmes par Macron d’ailleurs).

Il y a là une occasion unique de récupérer les 80 % d’électorat populaire du FN. Ceux qui ne sont ni racistes, ni xénophobes, ni même anti-musulmans mais simplement ulcérés d’un manque d’ordre, d’équité pratique, de de moyens des systèmes sociétaux et soucieux d’intérêt national. Ce serait le moment de demander à Marine le Pen d’infléchir haut et fort son point de vue, de souligner les convergences, d’aplanir les antagonismes et d’aboutir à l’accueillir dans un FI « peu importe d’où tu viens si tu veux construire l’Avenir en commun». Avec ses millions d’électeurs respectables autour de l’avenir en commun soutenu par  l’idéologie de la qualité la victoire s’approcherait. Après cela, il ne restera plus que des grands bourgeois et des racistes au FN qu’il sera facile et surtout justifié de stigmatiser.

Comme l’a dit Adrien Quatennens, nous sommes en campagne et prêts à gouverner, il faudra juste, dans l’union des chefs, pousser avec toute les catégories socioprofessionnelles de la France moyenne et d’en bas, au moment propice et avec la bonne tactique pour balayer les suppôts des dominants.

Il nous faut cesser les gesticulations dans la rue et la glose sur internet pour agir plus concrètement. Travailler en groupe, contrer les médias, diffuser une information sur les principes économiques des pillages et taxes privées légalisés, bloquer le système par la désobéissance et la non violence collective, construire une cohésion idéologique de masse nouvelle avec une grande ambition concentrée sur l’économique qui donne envie et espoir à tous. Là les français nous confieront massivement et de bon cœur le pouvoir.

Cette convention était formidable de préparation, de travail et d’engagements, elle montre une base solide et capable mais elle manquait de hauteur et de stratégie. J’espère que cet article contribuera à réparer cela.