La corruption prise en grippe


L’INSERM et Aviesan ont décidé le 22 mars 2020 de mettre en place un consortium nommé REACTing, chargé de coordonner l’essai clinique européen DisCoVeRy. Quatre traitements potentiels sont destinés à être évalué, parmi lesquels on trouve:

  • soins standards
  • soins standards plus Remdesivir,
  • soins standards plus Lopinavir et Ritonavir,
  • soins standards plus Lopinavir, Ritonavir et interféron beta
  • soins standards plus hydroxychloroquine.

Le dernier traitement, à base d’hydroxychloroquine, a été ajouté in extremis suite à la pression médiatique: il n’était pas prévu malgré les résultats très encourageants mis en évidence par l’IHU Méditerrannée Infection. Ce même IHU a relayé une étude démontrant que le Lopinavir-Ritonavir ne fonctionne pas. Alors pourquoi avoir initialement choisi deux thérapie inefficaces ? Pour favoriser le Remdesivir du laboratoire Gilead pardi ! Quand on observe qui contrôle l’INSERM et Aviesan, on comprend mieux le fond du problème :

L’INSERM était dirigé par Yves Lévy, nommé par son épouse Agnès Buzyn alors ministre de la santé. La famille, une valeur sûre ! Il a fait toute sa carrière dans les vaccins et il émarge régulièrement chez les vendeurs de ces produits. Sa femme a également été rémunérée par le laboratoire Genzyme, filiale de Sanofi, et par les laboratoires BMS et Novartis. Un charmant petit couple… Aujourd’hui, l’INSERM a pour directeur Gilles Bloch, ex-président de l’université Paris-Saclay, conseiller de quelques cabinets politiques, ex-directeur de l’ANR, ex-directeur général de la recherche et de l’innovation, ex-directeur d’un peu tout en fait: la voix de son maître…

Aviesan, alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé est un groupe de concertation qui, je cite: «a pour mission de favoriser l’innovation, notamment en développant de nouvelles stratégies en matière de partenariats industriels et de valorisation». Tout un programme ! Il a été dirigé de 2004 à 2018 par Yves Lévy,… incontournable ! Aujourd’hui, son directeur est Gilles Bloch, qui a décidément des ronds de serviette à ses initiales sur toutes les tables qui comptent !…

Les responsables de l’essai DisCoVeRy ont choisi d’administrer 2x400mg d’hydroxychloroquine le premier jour puis 400mg par jour pendant 9 jours, là où le protocole de l’IHU Méditerrannée Infections préconise 3x200mg par jour pendant 10 jours. La charge d’hydroxychloroquine est donc plus importante dans l’essai de l’IHU de Marseille. De plus, à l’IHU, on couple dans certains cas l’hydroxychloroquine avec l’azithromycine, un antibiotique avec des propriétés antivirales.

L’essai DisCoVeRy, concernant l’hydrocychloroquine, va forcément échouer, ce que l’on sait déjà grâce à une étude chinoise ayant utilisé à peu près les mêmes doses que DisCoVeRy (400mg/j pendant 5 jours). À l’instar du bleu de méthylène dans les traitements anti-cancéreux, l’hydroxychloroquine est une molécule qui sert vraisemblablement de «cheval de Troie». Elle aiderait une autre molécule, par exemple l’azithromycine, ou même les ions zinc comme dans les prescriptions réussies du docteur Zelenko à New York, à pénétrer puis tuer le virus et/ou les cellules infectées. (la présence de groupes méthyl séparés par un groupe chloré laisse supposer la capacité de créer un pont dans la membrane lipidique d’une cellule ou d’un virus). L’hydroxychloroquine seule (cas du prétendu essai Discovery) ne sert quasiment à rien. De plus, l’effet antiviral de l’hydroxychloroquine n’est actif qu’à fortes doses, qu’il faut donc choisir aussi élevées que possible; ce qu’a fait l’équipe du professeur Raoult à l’IHU: 3x200mg/jour, soit 600mg/jour : dose maximale autorisée par l’AMM. C’est également la raison pour laquelle la chloroquine, trois fois plus toxique que l’hydroxychloroquine à dose égale, a été laissée de côté.

On constate qu’à l’IHU Méditerrannée Infection, les équipes du Pr Raoult ont fait le bon choix dès le début. Le consortium européen REACTing avec DisCoVeRy a fait un choix politique inepte qui sera instrumentalisé, déformé, dénaturé, dans le but de favoriser les intérêts de Gilead, producteur du Remdesivir, un produit peu efficace (68% d’amélioration, 15% d’aggravation) et dangereux (68% d’effets secondaires, 23% d’effets secondaires graves), comme le montre cette étude. Bien évidemment, le bleu de méthylène, efficace contre le coronavirus, ne fait pas partie du protocole DisCoVeRy. Un empêcheur de magouiller en rond, c’est déjà pesant, mais alors deux…

L’hydroxychloroquine, l’azithromycine et le zinc sont pour leur part des produits bons marchés, très bien maîtrisés, anodins dans les posologies acceptées, et dont la consommation est banale. Il y a d’un côté les véritables médecins-chercheurs, sérieux et compétents, et de l’autre les politiciens véreux et corrompus. La charge virale des patients est devenue quasi-nulle au moment où il sont placés en réanimation; il est donc trop tard pour les traiter contre le coronavirus: il faut alors gérer les atteintes tissulaires et les complications. Un traitement efficace doit traiter les malades en début d’infection, même – et surtout – les porteurs asymptomatiques, qui sont les principaux propagateurs du virus (raison pour laquelle le confinement indifférencié, pratiqué en France et en Italie par exemple, amplifie la nocivité du COVID-19). Le traitement se doit donc d’être absolument sans danger et sans effets secondaires invalidants. Ce n’est pas le cas du Remdesivir, alors que c’est le cas de l’hydroxychloroquine en association.

Tout ce cinéma pour une bête grippe…

Toutes ces victimes supplémentaires pour quelques dollars ou euros…


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