Comment l’université catholique fait avorter le développement des petites entreprises


Au contraire du message de Jésus, l’institution catholique a toujours été du côté des dominants contre les dominés. En décourageant ses étudiants de travailler en alternance pour une toute petite entreprise et leur recommandant ainsi implicitement les grandes, l’Université Catholique de Lyon ne fait que s’inscrire, façon moderne, façon MEDEF/LREM où les gros sont autorisés à manger les petits, dans cette tradition.

Le calvaire de cette jeunesse pour s’insérer dans une société qui n’a plus de travail à offrir est connu. Les mécanismes légaux pour les aider, aussi. L’alternance en est un. En y regardant de plus près cela signifie deux ans sous payés. Est-ce que la société n’aurait pas les moyens d’investir deux ans dans l’éducation de cette jeunesse ?

Ah mais j’oubliais, la dette du pays… le manque d’argent des institutions…. Ces sophismes baignent dans un océan de richesses financières alimenté sans évaporation par de véritables fleuves d’évasion et de fraude fiscale; tout au plus parfois quelques nuages qui retombent en orages spéculatifs. Foutaise ! Il s’agit de profiter de la croyance du bon peuple que tenir les compte d’une nation serait comme celui d’un ménage. Rien n’est plus faux.

Les planches à billets des prêtres de l’adoration du veau d’or, les financiers, tournent à plein. Elles renforcent les fonds propres des banques et permettent cette croissance spéculative ponctionnant encore et toujours l’économie réelle tout en spoliant les états-nations. Ce monstrueux système ne débouche sur aucune amélioration réelle de société et désagrège les sociétés par accroissement accéléré des inégalités au seul bénéfice des bijoux, des yachts, des voitures de luxes, des somptueuses demeures et des non moins somptueuses réceptions…. des résidents bourgeois monégasques, des proches des nobles comme les Saoud ou les Winsor, ou encore du très roturier et très zélite Carlos Ghosn. Bref, tout pour moi et Dieu pour tous…. Et l’Université Catholique de Lyon fait du zèle comme hier les patrons des canuts pour que cela continue : comment, vous l’entrepreneur individuel prolétaire avec votre EURL à 1€, vous voudriez bénéficier d’un alternant pour développer votre activité ! Mais regardez-vous ! Vous n’avez même pas de compte au Luxembourg et à Jersey !

L’enfer est pavé de bonnes intentions tandis que le mal se présente toujours sous les traits du bien. L’alternance de ces pauvres étudiants en mal de travail n’est évidemment pas présentée comme le moyen pour les grandes entreprises d’exploiter leur désir de vivre. Vis-à-vis de la jeunesse, surtout si l’on veut pouvoir l’exploiter, il ne faut pas lui dévoiler la triste réalité. Et quand on le fait auprès du professeur ou de l’élève c’est la directrice qui monte au créneau. Elle menace de diffamation quand on lui tend le hideux portrait du système auquel elle concourt. Si un jour l’idéologie dominante ou le rapport de force change elle dira comme les gardiens de camps de concentration qu’elle n’a fait qu’obéir aux ordres. Il faut que tous croient en l’honnêteté des institutions religieuses. D’où la gravité de cet article susceptible de déciller étudiants et professeurs du subtil endoctrinement de l’idéologie dominante sous couvert de modernisme….

les jeunes sont exploités par Huber financé par Goldman Sachs et par leurs employeurs en alternance mais l’idéologie et son système parviennent à sauver la face. Que des « écoles du MEDEF » se prêtent à cette exploitation on comprend : rejeter les coûts sur les individus ou la société pour évader des profits d’actionnaires, c’est le jeu individualiste amoral de la domination. On appelle cela pudiquement l’externalisation des coûts. Que des politiques instituent ce système, quand on a lu Crépuscule par Juan Branco, on comprend l’immoral de leur poursuite de carrière et le résultat doublement déplorable pour la société. Mais que l’Université Catholique de Lyon, donne dans ce système : alors là, c’est carrément l’école drappée dans une aura de vertu qui se vautre dans le vice ! Du pur détournement du spirituel !  Le comble diabolique de la perversité ! Il est temps de chasser les marchands des temples de l’instruction; fussent t-ils privatisés par l’église catholique ou une autre institution ! Voyez plutôt :

On connaît l’importance des extrémistes de l’Opus Dei à Lyon, mais vous ne connaissez pas cette histoire d’évasion fiscale à laquelle est mêlée l’église catholique ? celle des missionnaires du Christ, de leur branche laïque Regnum Christi ou de l’Ave Maria. J’ignore pour l’instant la trajectoire des profits de l’Université Catholique de Lyon et son financement mais je me propose de contacter Maxime Renahy, l’auteur du formidable « Où est l’argent » pour qu’il les débusque puisqu’il s’est désormais assigné ce rôle d’informer les dominés sur les magouilles des dominants.

Si d’aventure l’Université Catholique de Lyon remontait ses profits au paradis fiscal par des voies impénétrables, et si en plus c’était l’avocat fiscaliste et néanmoins escroc des braves divorcés protégé par ses pairs et sa corporation, le célèbre Philippe M. qui se vantait de ses montages fiscaux, le tableau serait le digne héritier des soyeux employeurs des canuts !

Je vous résume les pages 213 à 238 d’où est l’argent : Les missionnaires du christ, cette congrégation religieuse rattachée au pape ayant fait tous les vœux crée un fonds d’investissement éthique prend des participations dans des industries pétrolières. Sa branche laïque créée ensuite tisse un réseau de 152 écoles et 38 universités dans le monde. L’organisation crée une agence de presse catholique : Zenit.org Après divers scandales sexuels et autre abus temporels leur chef est banni par Benoit 16 mais le remplaçant ne purge rien dans l’organisation et 131 000 étudiants restent sous influence pendant que leurs parents financent les évasions fiscales vers les paradis fiscaux ! En France leur implantation date de 89.

Dans le grand bond en arrière,  Serge Alimi explique comment s’est effectuée la reconquête idéologique de la bourgeoisie armée par la main invisible des marchés sortie de l’école de Chicago, diffusée dans de prestigieuses universités. C’est précisément le but des émanations françaises des Légionnaires du Christ : reconquérir les zélites, évangéliser les riches, créer des liens avec les pouvoirs politiques et économiques. Parmi les adhérents au club très fermé « Génération Entreprise » que l’on trouve Charles Beigbeder, Christine Lagarde, l’un des avocats fondateurs de Mac Kenzie, François Pinault, Claude Bébéard, Martin Bouygues, Bruno Bich, Laurent Dassault… Pour adhérer il faut jurer sur la bible de mêler intimement sa foi à son influence professionnelle et matérielle.

Combiner prosélytisme ultra libéral, enrichissement très temporel, sous couvert de prosélytisme et de mécénat religieux est diabolique. Le diable est au cœur des institutions religieuses : jugez-en : Après un scandale, Génération entreprise renait sous « Valeur d’Avenir » et l’Institut Thomas More financé par l’Ave Maria du milliardaire et néanmoins évadeur fiscal, marchand de sommeil des croyants à l’effigie omniprésente de la vierge : Tom Monaghan ; le pote du candidat présidentiel US Mit Romney qui lui a racheté l’entreprise exploitatrice des livreurs, tueuse de concurrence, vendant de la bouffe malsaine et perclue de procès : Domino’s Pizza. Mit Romney lui a acheté son entreprise pourrie très cher pour qu’il crée Legarus sur son modèle éprouvé « Regnum Christi ». Les Légionnaires ont aussi investi dans le Management Institute of Paris créé par Bébéard, Bich et Bouygues via leur Management Institute inc. avant qu’il soit cédé à l’Edhec. Le club Legarus n’est ouvert qu’aux CA supérieurs à 100 000 000 $/an. Il est destiné à promouvoir une conception ultra réactionnaire de la société. Bref Daesh version catholique riche où l’on jure aussi fidélité au dieu mais où l’on agit avec d’autre armes ; un pendant du Qatar en somme. Tout cela a été découvert par enquête des transferts de fonds dans les paradis fiscaux. Et voilà pourquoi, l’Université Catholique de Lyon, m’empêche moi le petit entrepreneur entreprenant et compétent, d’employer et de former une alternante de l’Université Catholique de Lyon. Je ne suis pas fraudeur, j’applique le message du Christ, je n’ai rien compris ! Surtout, les alternants sont comme des cerfs d’autrefois, la chasse gardée des entreprise au chiffre d’affaire de plus de « 100 000 000 $/an ».

En tant que petite entreprise, je fais travailler ceux qui, comme moi, travaillent pour vivre sans exploiter personne. Je paye mes prestataires immédiatement après leur service ; au point de faire baisser ma notation par les imbéciles idéologisés qui ont la foi dans la trésorerie faite sur le dos des fournisseurs. Je les respecte mes alter-ego prestataires, je les ménage verbalement quand je ne suis pas content et nous formons une équipe plus volontairement soudée, plus vraie, plus contente de travailler ensemble, plus tournée vers la qualité et l’efficacité que si nous partagions des intérêts à évader dans les paradis. Les créateurs de valeur, à nouveau exploités par les grandes entreprises via les prix de prestations c’est nous !

De la même manière que les grands bourgeois dominent les différentes couches sociales, les grandes entreprises dominent les petites. On met bien quelques cache-sexes vertueux, comme le contrôle de légalité des prestataires mais curieusement cela n’empêche pas deux morts dont on ne connaît pas les noms samedi dernier dans une entreprise de rang 3. Ah elles ont beau jeu les télévisions elles-mêmes évadeuses fiscales comme BFM TV et le groupe RMC de critiquer l’esclavage chinois comme s’il n’existait pas chez nous. Au fond, le problème, ce n’est pas tant que ce soit immoral, le problème c’est que cela ne se voie pas trop, que les tartuffes socialistes luttent, et que la propagande vertueuse continue. L’hypocrisie reine en somme.

Ainsi, par zèle idéologique ou par manque d’intelligence, l’Université Catholique de Lyon se prête volontiers à cette hypocrisie générale. Pourquoi n’utilise-t-elle pas sa puissance sous forme d’agence d’intérimaire d’alternants, en ne les réservant qu’aux œuvres sociétales ? Elle pourrait par exemple favoriser les petites entreprises susceptibles de se développer et ainsi permettre aux alternants de créer leur emploi et de devenir entrepreneurs au lieu de bureaucrate ? Est-ce que le dynamisme du pays n’en serait pas changé là où les bureaucraties privées des grands groupes, incapables d’innover, en sont réduites à racheter des « start-ups » et à externaliser leurs coûts sur la société ?

Les grandes entreprises pourraient payer complètement et même grassement les alternants sans léser les comptes en paradis fiscaux de leurs profiteurs en dernier ressort au-delà de l’épaisseur du trait. Au lieu de faire de notre jeunesse des bureaucrates de la qualité, de la sécurité ou l’environnement elles formeraient des entrepreneurs. Serait-ce tellement plus mal ?

J’ai appris que les sociétés d’intérim partaient en guerre contre les étudiants auto-entrepreneurs. Ces esclavagistes sur le dos de l’état, ces préempteurs dans la durée de 12% de la valeur ajoutée pour une simple mise en relation vaguement environnée et bien marketée osent s’attaquer à aux entrepreneurs et aux producteurs de valeur ajoutée !

Du coup, je lance un appel aux étudiants auto-entrepreneurs en santé-sécurité du travail, organisation qualité. Ensemble, nous allons prendre le marché aux grandes entreprises de la formation, qui à coup de démarches administratives de qualification lourdes, indispensable pour les remboursements des clients par les organismes de collecte de fonds de formation professionnelle, sont en train d’éliminer toute une population d’indépendants de ce marché vital pour eux.

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