Rendre les pauvres riches partie 4 Rendre les pauvres riches ou quand l’heure de la qualité a sonné


1         Rendre les pauvres riches

1.1         Renverser la vapeur

Cela peut paraître paradoxal mais dans la vie, dans la nature, la règle n’est pas la logique. La règle, c’est le paradoxe !

Il ne serait pourtant pas très difficile de renverser la vapeur.

Même si elle ne va pas sans problème, les puissances énergétique et technologique dont nous disposons, les masses gigantesques d’argent en circulation dans la stratosphère financière, la possibilité de création monétaire infinie, nous offrent la possibilité de changer tout sans autre problème que de réviser l’idéologie dominante.

Ce qui nous bloque, c’est l’idée très répandue, très chrétienne qu’il faudrait souffrir pour vivre….  du moins quand on est pauvre !

Mais « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » ne doit pas s’interpréter dans le sens qu’il faut travailler dur pour avoir le droit de se nourrir. Cela veut dire qu’il ne faut pas le gagner à la sueur des fronts des autres ! Cet aphorisme est à la fois une anticipation de l’abolition de l’esclavage et un principe de la construction par coopération en lieu et place de celle par la domination (si chère au système capitaliste-ultra libéral actuel).

1.2         Rendre les pauvres riches

Bien payer tous les travailleurs, et même de payer tous ceux qui, sans travailler, assurent l’importante fonction de redistribution de l’argent dans la société par le biais de la consommation (revenu de base à vie) de payer toutes celles ; reconnaître la valeur ajoutée et payer tous ceux qui travaillent aux générations futures et à l’avenir en assurant l’éducation et l’équilibre psychologique des enfants.

Les « pauvres » devenus « riches » dépenseraient leur argent; heureux de bien vivre; et ce faisant alimenteraient l’unique moteur fondamental de l’économie : la consommation.

Avec la consommation énergique, on passerait d’un maigre ruissellement fallacieux et indigent par les riches, à un véritable fleuve économique par les pauvres devenus « riches ».

1.3         Démarquer les revenus des minimas sociaux

Imaginer que l’on gagne environ trois fois plus (en fait de quoi nourrir, habiller, loger, éduquer une famille de quatre avec un salaire comme pour le smic à son origine)  tout en travaillant deux fois moins ; cela :

  • Écarterait les revenus du travail des minimas sociaux, limitant ainsi les tentations d’exploitation des systèmes sociaux et réduisant du même coup les différents motifs de récrimination contre les « profiteurs », et induisant donc une meilleure cohésion de société,
  • Permettrait, soit de gagner plus en travaillant à deux, soit de rémunérer implicitement le parent éducateur au foyer mais en tout cas de réduire les divorces, les suicides et le stress,
  • Permettrait le plein emploi (et donc sans doute une itération d’augmentation de la rémunération du travail)

 

 

 

1.4         Du travail pour tous

Dans cette situation, on aura relancé l’économie mais on n’aura résolu que le problème de ceux qui travaillent. Et encore on le résout sans améliorer leur qualité de vie autrement que par les équipements de vie courante et l’environnement.

Pour faire société, il faut encore améliorer la qualité de vie des précaires, des chômeurs, des sans-abri, des malades, des infirmes….? Les entreprises ne sont pas juste des pompes à dividendes pour actionnaires. Elles sont des mitochondries de cellules dans la société par laquelle les groupes tirent leur richesse.

Le fait qu’elles appartiennent à tel ou tel n’y change rien. Il faut donc externaliser l’actuel mal de société vers les entreprise en retour de le leurs externalisations de coûts par licenciements. Cela signifie partager la contribution à la société dans ces éléments de création de richesse matérielle collectifs que sont les entreprises.

Entre autre, il faut partager travail ou rémunérer les contributions à la société ; comme par exemple parent éducateur au foyer ou membre d’association reconnue d’utilité publique. La société de demain demandera une population non seulement instruite mais éduquée au supplément d’âme que nécessiteront les nouvelles technologies.

Il ne faut pas le partager le travail en entreprise à la marge, il faut le partager vraiment, en grand pour que le nombre de consommateurs augmente. Comme la quantité produite n’augmente pas sauf pour des productions technologiques ou stratégiques reconstituées, il faut environ diviser la quantité de travail par deux.

1.5         Conséquences pratiques de marchés

Pour un temps puisqu’ensuite la disponibilité supplémentaire de toute une frange de personnes en activité déplacera les marchés et donc les sources de revenu des actionnaires d’entreprises. Au passage on peut en profiter pour payer les femmes autant que les hommes et mécaniquement cela renflouera les systèmes de salaires différés.

La loi du marché aidant, les salaires vont partir à la hausse et les prix vont suivre. Nous serons partis pour 30 nouvelles glorieuses et on peut en espérer que tous ceux qui travaillent s’assumer sans aucune aide sociale au motif d’insuffisance de revenu. Et les quelques-uns qui ne travailleraient pas, soit par goût soit par incapacité bénéficieraient de minima sociaux nettement différentiés des revenus du travail ; ce qui rétablirait des relations saine « pauvres » qui travaillent, travailleurs pauvres et « assistés sans travail ».

1.6         Rendre les riches encore plus riches

Les riches ne sont pas plus intelligents que les pauvres. Ils ont soit hérité soit eu de la chance dans leur courage. Bien que se baptisant élite comme autrefois on s’affublait de titres de noblesse pour se considérer aristocrate, ils n’ont pas vu qu’en rendant les pauvres riches, ils seraient eux encore plus riches. IL faut dire, j’y reviendrai avec Monique et Michel Pinson-Charlot que tout n’est pas dans l’argent malgré leur adoration du veau d’or. Une part obscure est dans la maltraitance perverse qui fait qu’on se ressent riche parce qu’on ne souffre pas tandis que le Pauvre soufre.

Il n’en demeure pas moins que concrètement et hors des représentations de leur statut dans leurs têtes, les riches d’aujourd’hui tireraient encore plus de profits du système si son moteur économique tournait confortablement à la base. En l’état actuel des choses, ils seraient donc encore plus riches ;  hyper-hyper riches.

Les futilités de Monaco ou de Saint Barth ne s’en plaindraient pas.

1.7         Le ruissellement et le puits artésien de richesse vers les couches intermédiaires aisées

Si les pauvres devenaient riches par le fait d’être bien rémunérés de leur travail, si les riches étaient encore plus riches, les couches intermédiaires verraient elles-aussi, l’augmentation de la demande comme de la valeur de leurs services et par là même l’augmentation de leur richesse. Pour refaire société, il faudrait même que ce soient à elles que bénéficie l’augmentation de richesse après le recalage énergique de celle des pauvres.

1.8         Régner sur des gens heureux

L’humanisme le plus élémentaire consisterait dès aujourd’hui, au moins dans les pays développés, à supprimer les atroces conditions de vie des souffre-douleurs que sont les SDF, les immigrés, jeunes et vieux dans la misère, les banlieues….

Les extraordinaires richesses matérielles et développement scientifiques permettraient d’améliorer très sérieusement la qualité de vie des dominés autour du seuil de pauvreté : rendre les pauvres riches.

Pour en convaincre les dominants, les grandes fortunes capitalistes monétaires, banquières ou industrielles qui sont le seul véritable obstacle à cela, l’argument massue, c’est qu’ils seraient, avec leur couches de dominants-dominés aux ordres, encore plus riches s’ils permettaient aux prolétaires de redevenir aisés.

Ne serait-il pas beaucoup plus moralement flatteur pour chaque niveau de « régner » sur des gens heureux que de les mépriser régulièrement dans les médias comme le fait le pervers narcissique Emmanuel Macron ?

1.9         Permettre à l’humanité de jouir des bienfaits technologiques

A plus long terme, nous n’avons pas encore compris que notre puissance technologique est maintenant telle que le travail sera d’ici peu largement robotisé et qu’à terme très peu de gens travailleront et seulement dans des métiers de très haute qualification intellectuelle ou de très grande habileté manuelle ou de créativité artistique. Il faut donc inventer de nouveaux systèmes sociaux orientés vers l’éducation, la création, l’instruction, l’habileté corporelle.

Le sens de la vie n’est pas le travail, le sens de la vie c’est la perpétuation de l’espèce dans de bonnes conditions pour chaque individu de chaque génération. Il faut donc jeter aux orties le masochisme consistant pour certain à subir la vallée de larmes que leur imposent d’autres ; en particulier, réduire les temps d’aliénation au travail en plus de bien le payer.

2         Les rôles de l’idéologie

2.1         Son rôle d’entrainement collectif

L’idéologie dicte l’économie et l’économie conditionne le bain dans lequel sont placés les gens. Gramsci l’avait bien expliqué, ce ne sont pas les raisonnements qui dictent les votes (ou les refus de vote) mais le cadre de vie. Le vote vient du limbique pas du cortex.

Quand les conditions deviennent trop difficile, ce n’est plus le limbique qui commande mais le reptilien, cette partie du cerveau chargée de la survie et qui se soucie fort peu de la morale.

C’est sans doute la même partie du cerveau qui pousse certains individus pathologiquement dominants à s’imposer de manière amorale ou immorale.

Quand le peuple, dont l’immense majorité est saine, est tellement malmené que c’est le reptilien qui prend les commandes, le cortex ne sert plus à rien car le limbique le déborde. Ventre affamé n’a pas d’oreilles dit-on plus simplement. Quand ce stade est atteint par un seuil critique en nombre de personne, c’est l’explosion « façon nucléaire » sous forme par exemple des parisiennes à Versailles ou des Gilets Jaunes sur les ronds-points et qui vont une fois par semaine rappeler leur existence dans les beaux quartiers de la capitale.

Tant que ce stade critique n’est pas atteint, voici comment l’idéologie cherche à contenir les effets de la réalité en projetant le cortex à l’encontre du limbique avec d’autant plus de succès que le vécu individuel est cohérent avec les arguments.

2.2         L’interférence de l’argent dans l’économie et l’idéologie

Faisons un bref détour par la monnaie, l’impression de billets par les banques centrales privées. Ces petits groupes d’individus tiennent à la fois toute l’économie et toute l’idéologie.

Mayer Amschel Bauer, alias Rothschild 1er, l’avait bien compris quand il a dit vers 1800 « donnez-moi le contrôle des banques centrales et je n’aurai plus à me soucier de qui gouverne ».

Un président américain avait déploré à quel point il était facile pour un petit groupe d’homme de prendre le contrôle  d’une société; confirmant la citation du financier.

2.3         L’emprise de l’argent sur l’idéologie.

L’argent n’achète pas l’idéologie mais il peut en faire produire une ou ses évolutions comme c’est le cas actuellement avec Sapiens qui nous prépare à accepter le monde de contrôle et de mutations génétiques forcées de demain.

L’argent peut aussi acheter les porte-voix c’est-à-dire les médias pour les esprits simples et les intellectuels pour les esprits plus compliqués mais bien sûr tous tenant de l’idéologie glorificatrice de sa domination. Ensuite elle monte un système habile de filtrage à l’entrée, de cooptation, d’échange de mauvais procédés et d’autocensure pour entretenir la pureté congénitale des thuriféraires. Heureusement que nous avons RT, le Média, Thinker View et quelques autres… valeureux journalistes indépendants quoique censurés sur Youtube et Facebook car les chiens de garde de tous poils (CF Paul Nizan les chiens de garde; Serge Halimi les nouveaux chiens de garde) seraient tous verrouillé par 10 industriels sous la férule de Bernard Henry Lévy lui-même répondant au pilleur de l’Afrique et oligarque Bolloré.

2.4         Les limites de l’argent sur l’idéologie

Avec la démocratisation des réseaux sociaux la propagande médiatique ne fonctionne plus.

De plus, et les dominants, Attali en particulier, l’ont bien compris, les réseaux sociaux permettent de répandre très vite une nouvelle idéologie. Je compte bien en profiter avant qu’ils n’aient verrouillé Facebook et Google à coup d’algorithmes réducteurs, censeurs ou déviants, de censures par la doxa, de lois fausses nouvelles dès lors que les nouvelles déplaisent au pouvoir accompagné de lois d’état d’urgence établie par des opérations terroristes sous faux-drapeaux mais autorisant la vraie tyrannie des vrais dominants sur les vrais braves gens dominés.

La dégradation de la qualité de vie créée par l’accroissement des inégalités et l’austérité pousse les limbiques des couches de plus en plus malaisées de dominants-dominés vers l’alternative idéologique.

2.5         L’effet fédérateur populaire d’une alternative idéologique

La pression économique et les pénibilités au travail du quotidien rendent la sensibilité du limbique aux raisonnements du cortex moindre. L’effet médiatique et bien-pensant-conforme est d’autant moindre que des idéologies alternatives, beaucoup plus en phase avec le vécu perçu par le limbique se présentent.

La conjonction a pour premier effet d’abolir les divisions « idéologiques verticales » (type droite-gauche, noirs/beur/blanc, PMA/Mariage pour tous….) artificiellement entretenues pour mieux dominer un peuple divisé.

Elle a aussi pour effet de limiter la division horizontale de classes ou encore de couches sociales entre dominants-dominés (CF les expériences du chercheur lorrain de Vandoeuvre-les-Nancy  Didier Desort et ses expériences sur les rats ; popularisées dans l’encyclopédie du savoir relatif et absolu associé aux romans « les fourmis » et « la révolution des fourmis » de Werber).

L’ancienne idéologie de l’argent roi est discréditée dans l’esprit des dominés par la réalité économique. Ses laudateurs sont discrédités par leur appartenance aux auteurs de l’argent roi et leurs manipulations médiatiques patentes (élection présidentielle, couverture gilets jaunes sans le « dégage » sur la pancarte Macron, omettant les violences et les provocations policières pour les susciter (nassage) et ignorant les morts comme les blessés graves, sans parler de l’absence d’enquêt sur l’organisation au plus haut niveau de l’état des casseurs médiatisés voir d’un attentat…, invités partisans engagés présentés comme personnes ordinaires….).

Tout cela fait que les divisions des classes moyennes et basses disparaissent « sur fond jaune ». Tout cela aussi discrédite les « élites » auto-proclamées mais en réalité médiocres zélés (alain Deneault) qui servent les dominants ; cette nouvelle version des aristocrates d’avant 1789.

Naturellement, avec l’indifférence aux divisions idéologiques et de classe, les partis politiques qui ne vivent que là-dessus, sont tous morts.

2.6         L’heure de l’idéologie de la Qualité a sonné

Pour donner un nouvel élan à la société, pour fédérer ses forces créatrices et productives, c’est-à-dire hors des dominants parasites actuels et de leurs principales couches de médiocres zélés et malgré-eux, il faut une idéologie démarquée des anciennes et fédératrice des idées environnementales et sociales les plus avancées.

La vocation est de rassembler suffisamment de couches sociales et de diversité idéologiques anciennes et de lui donner suffisamment de conviction pour qu’elle ait, en confiance et, aussi sereinement que le permettra la résistance des dominants et de leurs alliés, mais avec une constance et une détermination sans faille, de balayer énergiquement leur ancienne structure de pillage des peuples pour la transformer en système équitable d’intérêt général.

Ensuite, comme dans toutes les révolutions (CF Révolutions Quand les peuples font l’histoire par Chartreux, Chirio, Larrère, Lemire, Palieraki) il sera temps de créer un parti plus structuré et de refaire des structures de gouvernance démocratiques du pays, des entreprises, de l’Europe des peuples…. !

 

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