Avenir des insoumis et révolution


Ces réflexion me sont venues la lecture du compte rendu d’un groupe de réflexion « verticalité horizontalité’ qui évoquait (un peu longuement) les possibles modalités d’organisation locale et dans le Rhône pour pérenniser le mouvement.

 

En bref, j’y vois une dérive ontologique mortelle et voici donc ce que j’aimerais proposer de défendre aux estivales :

Un mouvement qui se cherche comme cela, c’est d’abord le signe d’une carence de finalité; de force du but. J’ai beau avoir fait métier de conseiller des organismes en organisation, je pense que la volonté de s’organiser des acteurs d’un mouvement dépend en premier lieu, et de façon majeure, du sens donné au mouvement : le défi.

 

Le défi qui intéressait les foules, celui qui a réuni 7 millions de voix, c’était celui de la prise de pouvoir. Même les législatives n’ont plus accroché les électeurs FI lorsqu’ils ont compris que le pouvoir leur était passé sous le nez aux présidentielles.

Il est certes impératif de s’organiser pour que le mouvement ne connaisse pas l’effilochage et finalement le sort de celui dit du poujadisme. Cependant la question des modalités, quelles qu’elles soient, se trouverait mieux et sans doute assez naturellement résolues s’il y avait une proposition stratégique enthousiasmante comme par exemple prendre le pouvoir.

La tactique pourrait consister à rassembler tous les français « ordinaires » à travers un large consensus; bien au-delà des ex des partis de gauche; sans se laisser effrayer par les vieux épouvantails totalitaires de gauche communisme ou de droite nationaliste puisque le totalitarisme nouveau est maintenant arrivé….

 

La Rochefoucauld et Coluche sont d’accord : « Si voter servait à quelque chose, il y a longtemps que ce serait interdit » ou encore « je ne crains pas le suffrage universel, le peuple votera bien comme on le lui dira »…. Depuis 1793 jusqu’à 1870 et encore aujourd’hui au Venezuela, les pilleurs qui nous gouvernent n’ont jamais lâché le pouvoir sans combattre et ne lâcheront pas plus maintenant. Ils disposent de la puissance financière. Pour les dégager, nous avons besoin de la solidarité, du nombre et du mouvement.

 

Il faut donc rassembler autour d’une idéologie solide pour la mise en œuvre « immédiate » de ce bel Avenir en Commun tout à fait possible et pas du tout dangereux pour personne. Avec un but motivant, pas lointain, l’organisation FI se mettra d’elle-même en place et les bonnes personnes, celles dont les caractères correspondent au temps, celles qui veulent le plus aboutir, sortiront dans l’action et c’est la bonne méthode pour trier.

 

Il n’est en effet pas rare dans ces alternances réelles de pouvoir que sont les révolutions, que la base déborde les représentants des structures. Il faut donc veiller à ce que ces structures ne brident pas un bel élan et je crains que ce ne soit le cas avec ces questions d’organisation.

 

Macron a enfermé des suiveurs à l’assemblée, mettons des meneurs dans le réel !

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