Votre courrier de généreuse restitution d’un point


Monsieur le chef du bureau national des droits à conduire

 

En tant que citoyen adulte d’une république dévoyée par des mafieux, je refuse d’être infantilisé. Quittez donc ce ton présomptueux et réjouissez-vous simplement de m’avoir rendu un point que je n’aurais jamais dû perdre.

Je n’admets pas votre insinuation systématique : « pendant 6 mois, votre comportement de conducteur s’est probablement traduit par un respect accru des règles de conduite ».

Pour ce qui me concerne, je n’ai respecté qu’une règle : celle de ne pas prendre ni faire courir de risque. Je la respectais déjà avant les points et je continuerai. En effet vos règles de vitesse sont forcément idiotes parce que jamais adaptées aux circonstances. Elles sont en outre dévoyées parce qu’uniquement tournées vers le profit. Pas tout à fait uniquement, elles sont aussi tournées vers la pérennisation de structures aussi bureaucratiques qu’inutiles coûtant « un pognon de dingue » créant au frais du contribuable une manne dont profitent les entreprises privées dont une au moins dirigée par l’ancien ministre qui a mis ce système totalitaire de contrôle systématique et généralisé par radars routiers automatiques en place.

La politique de réduction de la vitesse masque mal l’appétit du profit, l’indigence des infrastructures et se révèle terriblement inefficace. Les prises de risques sur les périphériques urbains sont légions. Les entreprises fatiguent et stressent la population tandis que l’indigence des moyens d’entretien des infrastructures et la politique imbécile de bannissement de l’automobile en ville ou celle de taxation des carburants pousse les conducteurs à bout. Avez-vous entendu parler en matière de sécurité de la résolution des problèmes à la source ?

Curieuse disproportion qui veut qu’aucune police ne surveille les périphériques à la différence de la chasse à courre à cheval ou à moto dans les manifestations de gilets jaunes.

C’est la même différence que l’absence de police dans les zones de non droit mais toujours bien présente aux feux des centre ville pour verbaliser le peuple travailleur dès qu’il n’a plus sagement les deux mains sur le volant. Fichez donc la paix aux braves gens et occupez-vous des délinquants ; vous justifierez notre impôt.

Si vous étiez compétent comme je le suis en matière de prévention des risques, vous sauriez qu’il ne faut pas confondre règles et attitude prudente; ne pas confondre risque et règle. Autant l’attitude prudente, préventive est indispensable face aux risques, autant les règles, surtout sur la route, demandent à être constamment ajustées par les conducteurs. Il existe ainsi en permanence, des marges en plus et des marges en moins autour de la vitesse autorisée.

L’Allemagne, pays où aucun régime totalitaire ne s’est abattu sur les conducteurs depuis qu’ils ont appris de la deuxième guerre mondiale…, on ne réglemente la vitesse que là où c’est nécessaire. Pour le reste l’éducation routière suffit et n’en déplaise aux réputations, les français sont disciplinés quand la discipline a un sens. Leurs résultats sont donc meilleurs en considérant les conducteurs comme majoritairement des adultes. Après, pour les 2 à 5% de dangers publics, il y a la police. Cette approche constitue une différence majeure entre votre police totalitaire infantilisante et la police responsable adulte et ciblée sur les exceptions.

Votre point est était donc aussi indu, sa restitution par conséquent inutile et votre commentaire superflu.

Quant à l’exagération concernant ma vie et celle de mes proches, je vous prie de vous mêler de ce qui vous regarde. Mon respect pour l’Autre et pour ma soif de véritable démocratie, si mise à mal par votre corporation avec une morte, des bavures, des mains arrachées, des yeux crevés, des milliers d’arrestations arbitraires et jusqu’à un attentat dont l’auteur a été vivement supprimé, suffira à dicter ma conduite.

Comme le courrier ne mentionne pas votre adresse, je publie cette lettre sur internet et j’espère qu’elle vous parviendra.

Veuillez agréer, Monsieur le chef du bureau national des droits à la conduite, l’expression de mes salutations distinguées.

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